La Coordination du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), rejointe dans cette démarche par le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), annonce la suspension de sa participation dans les structures de mise en œuvre de l’accord de Ouagadougou, dans une déclaration publiée samedi à Nouakchott.
Cette décision est motivée par le constat «de multiples difficultés dans la mise en œuvre du dit accord, causées notamment par le non respect par la partie gouvernementale malienne de ses engagements ». Cette décision de suspension a été prise à l’issue d’une réunion d’évaluation tenue le 18 septembre dernier.
Signé fin juin dernier entre le gouvernement transitoire du Mali et les mouvements de rébellion touarègue, sous l’égide du président Blaise Compaoré, l’accord de Ouagadougou comporte 2 parties. Il s’agissait de gérer l’urgence pour permettre la tenue de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013 dans le Nord Mali, y compris à Kidal, grâce à un cessez le feu immédiat suivi d’un cantonnement des combattants de la rébellion.
Cette étape devait être suivie de l’organisation de véritables pourparlers de paix, pour définir le statut administratif de l’Azawad et une stratégie de développement du Nord Mali. Cette renonciation de la rébellion apparaît comme une menace contre la consolidation de la paix au Nord Mali, à un moment ou les relations entre Bamako et Nouakchott traversent un froid nettement perceptible. Plusieurs dirigeants politiques de la rébellion touarègue sont réfugiés à Nouakchott.