L’Afrique du Sud s’engage à acheter la moitié de l’électricité produite auprés du barrage d’Inga. Cet accord qui sera scellé lors de la visite du président Jacob Zuma en RDC, courant octobre, rend le projet bancable. Selon les termes du contrat, l’Afrique du Sud achèterait 2.500 MW, soit plus de la moitié de la capacité totale du projet Inga III (4.800 MW).
Quelque 1.300 MW produits par Inga III seraient destinés aux industries minières du Katanga (Sud-Est de la RDC), qui ont atteint une production record de cuivre et de cobalt en 2012 mais dont le développement est limité par le manque d’énergie disponible. Le reste de la production de ce barrage sur le fleuve Congo serait dévolu à la population congolaise.
Le début des travaux est prévu au plus tôt pour octobre 2015 en vue d’une mise en service en 2020-2021.
Un consortium sino-hispano-canadien
Selon le conseiller du gouvernement congolais cité par AFP, trois consortiums sont en lice pour la réalisation des travaux : l’un mené par le groupe de BTP espagnol ACS, un autre, chinois, mené par l’entreprise ayant réalisé le barrage des Trois-Gorges sur le fleuve Yangtsé, et un mené par le groupe d’ingénierie canadien SNC-Lavalin. Ce dernier fait partie de la liste noire de la Banque mondiale à la suite d’une affaire de corruption.
Des frais financiers élevés
Le projet d’Inga III doit compléter les deux premiers barrages construits sur le site des chutes d’Inga, dans la province du Bas-Congo (Sud-Ouest de la RDC), et entrés en activité pendant les décennies 1970 et 1980. Le gouvernement estime le coût de la construction autour de 8,5 milliards de dollars, mais compte tenu des frais financiers, le coût total est évalué à 12 -12,5 milliards. L’Etat escompte que le projet pourra être financé à hauteur de 1 à 3 milliards de dollars par la Banque africaine pour le développement (BAD), la Banque mondiale et l’Agence française pour le développement (AFD).
Un commentaire
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