Le dégel entre Téhéran et Washington au terme d’un coup de fil historique entre Hassan Rohani, le nouveau président iranien et Barack Obama, son homologue américain, a été suivi à la lettre par la Banque mondiale. Ainsi, le jour même, soit le vendredi 27 septembre, la mère des institutions de Bretton Woods annonçait qu’elle retirait le pays des Ayatollahs de sa liste de mauvais payeurs.
Ce retrait intervient, note la Banque mondiale, suite au remboursement par Téhéran de prêts liés à d’anciens programmes de développement. L’Iran s’est acquitté de 80 millions de dollars mais doit encore 616 millions de dollars à la Banque mondiale au titre de programmes de développement tous achevés aujourd’hui.
En juillet dernier, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une branche de la banque mondiale, avait placé les créances iraniennes dans la catégorie « douteuse ». Téhéran avait alors fait défaut de ses remboursements pendant plus de six mois. Le coup de fil historique aura donc eu pour vertu de ramener la Banque mondiale en Iran où elle n’avait plus pris d’engagements depuis 2005.