La Société meunière Agricole du Gabon (SMAG), filiale du groupe SOMDIAA, considérée comme le numéro 1 de l’élevage au Gabon, contrôle à 100% le marché de la farine, à 95% celui de l’alimentation animale et à 35% celui des œufs . Enfin, elle contrôle 50% du marché des poussins d’un jour. Si la SMAG apprécie son ancrage sur le marché gabonais et son souci pour que les choses bougent et avancent, ses dirigeants sont lucides et sont dotés d’une vision pour anticiper sur l’évolution du marché. Portes ouvertes
La SMAG fait partie des sociétés agro-alimentaires incontournables au Gabon. Leader dans la production de la farine, elle est présente sur le marché depuis 1969. Ce qui en fait une société fortement ancrée sur le marché gabonais.
Selon le directeur commercial, Eric Chardin (Photo ci-dessous), la SMAG investit en permanence et anticipe l’évolution de la demande du marché avec une capacité de production de 50%. Elle dispose d’un outil de production qui lui permettrait de doubler le volume de ses ventes. La direction de la SMAG est optimiste pour le développement des marchés car la consommation des œufs est liée au niveau de vie des consommateurs.
« La consommation d’œufs est en perpétuelle augmentation au Gabon et plus l’élevage se développe, plus les œufs sont vendus. En outre, le pain est devenu depuis plusieurs années un aliment de base pour les Gabonais. Avec un prix de la baguette à 125 F CFA en général, son prix est accessible par rapport aux autres pays du monde », commente M. Chardin à Financial Afrik.
La Société partage son savoir-faire avec les éleveurs locaux et contribue ainsi à la constitution d’une filière avicole nationale forte. Depuis peu, l’aviculture commence à prendre son envol au Gabon, et de manière durable, grâce à une initiative de la SMAG à travers une offre complète de matériel d’outillage et d’équipements, de produits d’alimentation animale (commercialisés sous la marque Energie Plus) et de services (conseil, appui et formation notamment en termes d’organisation, de suivi sanitaire et environnemental des élevages) pour les éleveurs. Le développement de la production avicole gabonaise permet depuis peu la réduction des importations et la création d’emplois. La SMAG vise le développement de l’activité d’éleveurs en simplifiant la mise en place des structures d’élevage. Fort de son expérience et de ses résultats, la société se positionne tout naturellement comme n°1 de l’élevage au Gabon et comme interlocuteur de référence.
La SMAG poursuit en outre sa démarche de soutien à la professionnalisation de la filière élevage avec la volonté de créer un pôle central de l’élevage au Gabon, notamment avec la construction d’un centre de formation. Le métier d’éleveur est effectivement très technique, rapporte Eric Chardin, Directeur commercial de la SMAG. « Professionnaliser la filière est un enjeu de taille afin qu’elle devienne performante. Jusqu’à maintenant le Gabon était fortement dépendant des importations pour couvrir la majorité de ses besoins de denrées alimentaires. Ainsi, alors que la plupart des poulets de chair sont encore majoritairement importés, la SMAG offre désormais l’opportunité de s’en approvisionner localement », explique M. Chardin à Afrique Agriculture, lors d’un entretien.
Des millions d’œufs et de poussins produits par an
L’élevage des œufs et des poussions nécessite un environnement moderne et rigoureux, respectueux des règles sanitaires et de biosécurité. L’élevage à la SMAG s’articule dans le respect du bien-être animal, de la qualité des produits et de la maîtrise écologique. Dotée de programmes vétérinaires de prévention et de dépistages réguliers, cette politique permet au groupe SOMDIAA de mettre sur le marché des produits frais, de qualité supérieure, soigneusement conditionnés et respectant les règles de traçabilité. Les œufs sont une source excellente et accessible de protéines de qualité. La SMAG produit et commercialise au Gabon près de 40 millions d’œufs par an sous la marque COCO NTO. Depuis 2011, la SMAG élève au Gabon des poulettes d’un jour, destinées en priorité à son élevage de poules pondeuses et à ses clients éleveurs. La production est évaluée à 350 000 poussins par an. Le Gabon reste encore dépendant à plus de 70% de ses besoins alimentaires , tous secteurs confondus, à travers plusieurs importations onéreuses alors que le pays jouit d’un climat favorable et dispose de moyens pour le développement du secteur de l’aviculture.
Malgré cela, le pays fait face à de nombreuses difficultés également rencontrées dans les secteurs de la pêche et de l’agriculture. Mais au-delà de tous ces facteurs qui limitent le développement de l’aviculture, notamment, la volonté politique n’y est encore pas dans ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale qui s’étend sur 267 667 km² et qui est peuplé d’un peu plus de 1,5 million d’habitants.
Le projet d’élevage industriel de poulets avait connu un essor de 1977 à 2000
La Société industrielle d’agriculture et d’élevage de Boumango avait été créée en 1977 avec pour objectif la production annuelle de 2 millions de poulets au départ et une croissance de la production assez forte pour résorber les importations de poulets en provenance du Cameroun voisin d’Europe, du Brésil et du Maroc, principalement. L’Etat gabonais, av 51% des actions, était associé à la Somdiaa qui détenait 49% des actions et qui demeurait le promoteur technique de l’opération. En outre, retardé par des difficultés de financement, le projet n’a réellement démarré qu’en 1981 grâce d’une part, aux apports en capital des Sociétés Elf Gabon et de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et d’autre part, aux prêts français de la Caisse centrale de coopération et du Fonds européen de développement (FED). L’investissement, estimé à 4 milliards de francs CFA, était en effet élevé. Il comprenait les frais de création du complexe dans la région des savanes désertes de la province du Haut-Ogooué, près de Franceville, le défrichement de 2500 hectares de terre et leur aménagement, un gros matériel de culture, les poulaillers et les installations pour le conditionnement et la conservation. Par ailleurs, le complexe était hautement mécanisé. Entreprise intégrée, la SIAEB produisait également les aliments pour ses volailles, maïs, riz et soja. Entrée en production à la fin 1982, elle a livré 2 900 tonnes de poulets à partir de 1985. Puis comme toute exploitation agricole formelle, elle a été confrontée à de sérieux blocages au niveau de la production et de la commercialisation. Aussi, est-il nécessaire d’observer une filière avant et après la dévaluation du franc CFA
Encadré
Une agence nationale pour l’agriculture
La liste des agences créées au Gabon pour soutenir les ministères dans plusieurs domaines techniques et opérationnels est loin de se clore. Le Conseil des ministres du 18 septembre 2013 a adopté un projet de décret fixant les statuts de l’Agence de collecte et de commercialisation des produits agricoles (ACCOPA). Décidé à assurer au Gabon une autonomisation et une sécurité alimentaire pour le déficit desquels plus de 300 milliards de francs CFA sont dépensés chaque année en importation de produits alimentaires, le gouvernement vient de prendre par les cornes le «taureau de la dépendance alimentaire», à travers la mise en place d’une structure opérationnelle dont la mission est de permettre au «Gabon de nourrir convenablement sa population». En effet, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, et de la Pêche a présenté au Conseil des ministres, qui l’a adopté, le projet de décret fixant les statuts de l’Agence de collecte et de commercialisation des produits agricoles (ACCOPA). Cette nouvelle entité «est un organisme créé par l’État, pour permettre à notre pays de réduire son indépendance extérieure, en favorisant la promotion et la consommation des produits locaux, à moindre coût et ainsi accessibles au plus grand nombre», explique le communiqué final du conseil des ministres. Ainsi, l’ACCOPA a pour objectifs de réduire de manière progressive et significative les importations des produits agricoles ; garantir la sécurité alimentaire au niveau national par la couverture maximale des besoins alimentaires ; contribuer à l’amélioration du PIB du secteur agricole. Mais également d’implanter, dans les zones de production et les centres de consommation, les infrastructures et les équipements de commercialisation des produits agricoles ; structurer et organiser la chaine de valeur de la filière ; repenser de manière intelligente les possibilités et les mécanismes d’importation des denrées alimentaires via les programmes de coopération et d’intégration régionale ou sous-régionale; promouvoir au niveau national la commercialisation des produits agricoles transformés ou semi-transformés.
2 commentaires
Bonjour, j’ai lu votre publication, et je vais vous prier de m’aider en m’apportant quelques réponses à mes interrogations. En effet, je suis gabonais de Minvoul, et je suis tenté de me lancer dans l’élevage de poules pour la production moyenne d’oeufs. Je n’ai las encore pris l’initiative de commencer, mais il me faut des rensignements sur « le coût de l’acquisition de poussins; comment obtenir l’alimentation des poules à différentes etapes; et les renseignements concernant l’entretien des poules et des locaux abritant les pondeuses ».
Si je parviens à répondre moi même à ces questions grace à vous, je pourrais vous dire que je ne tarderais pas à me lancer.
Veuillez me porter votre aide à ce sujet, merci.
Bonjour je m appelle lendoye steeve ,suis un jeune gabonais âgé de 31ans suis du domaine agricole .je voudrais, plus entrer en contact avec la smag pour m orienter dans le domaine aviculture..
Car je prépare ne investissement dans la culture d élevages des poules pondeuses en zone rurale besoin de vos services mon e-mail leslyparker@gmail.com