Après avoir enregistré une croissance annuelle moyenne de 8 % sur la décennie 2001-2010, le Rwanda devrait maintenir le cap avec une progression moyenne du PIB de 7,4% au cours des 4 prochaines années : c’est ce qui ressort de la dernière prévision du FMI, réalisée conjointement avec les autorités rwandaises.
Paulo Drummond, le chef de la délégation de l’institution financière internationale, indiquait, au terme de son séjour dans le pays que “la croissance à moyen terme devrait refléter le passage progressif d’une économie passant de la satisfaction quasi-exclusive de la demande domestique, dominée par les commandes publiques, à une orientation plus axée sur les exportations, les investissements directs étrangers et le secteur privé ».
Une estimation de croissance future à 7,4 % par an jusqu’en 2016, et que les experts considèrent comme une prévision a minima, celle-ci n’intégrant pas plusieurs éléments favorables dans sa base de calcul (hausse attendue des IDE, développement du secteur touristique, accroissement prévu des exportations et reprise annoncée de l’aide extérieure), mais néanmoins significativement inférieure aux précédentes prévisions gouvernementales qui tablaient sur une croissance moyenne annuelle de 11,5 % jusqu’en 2020.
La Secrétaire au Trésor, Pichette Sayinzoga Kampeta, relève pour sa part que les pronostics chiffrés du FMI sont par définition «conservateurs », et maintient que l’objectif d’une croissance moyenne à deux chiffres est « toujours un objectif réalisable » dans le cadre du plan Vision 2020, qui vise à faire du Rwanda un pays émergent à l’horizon 2020.