Puissance pétrolière en devenir, l’Ouganda fait un pas de plus dans la maîtrise de sa chaîne de production avec le lancement de l’appel d’offre pour sa future raffinerie. Alors que les premiers barils attendent toujours d’être extraits, le Petroleum Exploration and Production Department, l’agence spécialisée du gouvernement ougandais, a annoncé avoir reçu les premières propositions d’investisseurs pour la construction et la gestion du complexe, dont le coût global est estimé à 2,5 milliards $.
La raffinerie serait détenue selon un schéma de partenariat public-privé à 60/40 et une concession de 29 km² dans le district de Hoima (Ouest de l’Ouganda, à proximité du lac Albert) lui a d’ores et déjà été allouée. Le démarrage de la construction est prévu pour 2015, pour une production initiale de 30.000 barils par jour à partir de 2017, avant d’être portée quotidiennement à 60.000 barils dès 2020.
Aucune information n’a pour l’heure été communiquée sur l’identité des investisseurs potentiels, mais la junior britannique Tullow Oil, le français Total et le chinois CNOOC, déjà très actifs dans le pays, sont les noms qui reviennent le plus souvent parmi les analystes interrogés. Des trois opérateurs, seul CNOOC a exprimé publiquement son intérêt dans une éventuelle prise de participation. Une annonce qui survient deux semaines seulement après que l’Ouganda ait accordé la première licence de production à l’entreprise publique de l’Empire du Milieu.