[youtube OTgU8yXHlyg] Il y a 50 ans, éclatait la guerre des sables entre le Maroc, allié du bloc Ouest, et l’Algérie, aidée par l’Egypte de Gamal Abdel Nasser et Cuba. Les combats qui ont commencé le 25 octobre dans la région algérienne de Tindouf et Hassi Beida s’étendront à Figuig, une petite ville de l’Oriental marocain.
L’arêt des combats interviendra le 5 novembre après que l’armée marocaine, mieux équipée, ait percé les positions algériennes. Ironie de l’histoire, le cessez -le feu définitif sera signé le 20 février 1964 sous le sceau de l’Organisation de l’Unité africaine. Et grâce à un certain Modibo Keita, premier président malien et, de loin, celui des locataires du Palais de Koulouba qui aura été, à ce jour, le plus influent sur la scéne africaine et internationale.
La guerre des sables est l’une des premières guerres provoquées par des tracés flous séparant les jeunes Etats africains indépendants. L’OUA réaffirmera dans sa charte la sacro-sainte « intangibilité des frontières héritées de la colonisation », formule que le Maroc, membre fondateur, adoptera avec des réserves liées alors à son projet de parachèvement de son unité territoriale balkanisée du temps du protectorat, à l’instar de celles de plusieurs Etats africains, entre des zones d’influences internationales (Tanger), françaises et Espagnoles. « Il faut que nous renoncions aux prétentions territoriales si nous ne voulons pas instaurer en Afrique ce qu’on pourrait appeler l’impérialisme noir« , déclare le président Modibo Keita qui, trois ans auparavant, renoncera à la fédération du Soudan qui verra le Sénégal et le Mali prononcer un divorce à l’amiable. « L’uti posidetis » africain selon le président malgache Tsiranana désignant l’intangibilité des frontières est toujours d’actualité aujourd’hui. Mais quelle est sa consistance suite à la partition du Soudan, à l’indépendance de l’Erythrée, en passant par la question de l’Azawad, à celle du Kivu, de la Somalie ?
Un commentaire
Voila une interprétation très marocaine des évènements. Bien sur comme souvent dans ce genre de cas l’auteur est anonyme.
A proprement parler, il n’y a pas eu de véritable guerre, mais une série d’escarmouches. Tantôt au profit des Algériens, tantôt au profit des Marocains. S’il est vrai que les Marocains étaient mieux équipés, les troupes égyptiennes et cubaines qui se sont mises à la disposition de la révolution algérienne, n’ont pas eu à être utilisées. L’Uti posidetis est la meilleure garantie de stabilité. La preuve les pays cités ne sont il pas en éternel conflit.