Folorunsho Alakija est milliardaire. Sa fortune, évaluée à 3,3 milliards de dollars par le magazine nigérian Venture Capital, fait deux fois celle de l’américaine Oprah Winfrey. Le magazine américain Forbes réduit cette immense richesse à 600 millions de dollars et omet, en septembre dernier, de la citer parmi les 21 nigérians les plus riches. Cela alors que, à la faveur de nouvelles transactions (cessions de parts dans son bloc pétrolier), la presse nigériane estime que la fortune de celle qui allie mode et pétrole s’est encore accrue pour atteindre 7,7 milliards de dollars.
Née à Lagos en 1951 dans une famille polygame (8 femmes et 52 enfants) relativement aisée, Folorunsho Alakija a suivi une scolarité aristocratique d’abord au Royaume Uni puis dans une école musulmane de Lagos .
Sa carrière professionnelle commence dans les années 70 en tant que secrétaire à l’International Merchant Bank of Nigeria. Elle jette l’éponge dans les années 80 pour des études de stylisme et modélisme à Londres. Dés son retour, elle lance la marque de vêtements Supreme Stiches, le premier label nigérian dédié à la mode. Elle compte parmi ses premiers clients, Maryam Babangida, alors première dame.
Ses relations l’aident à acquérir une licence de prospection pétrolière en 1993. En 1996, elle cède 40% de son bloc à Deep Water Petroleum Ltd qui la conseille dans sa stratégie d’exploitation de son bloc pétrolier. Le brésilien Petrobras prendra part au consortium en rachetant 8% de la joint venture pour des montants où l’unité de négociation était le milliard de dollars. .
Aujourd’hui, sa société pétrolière Famfa Oil possède des parts majoritaires dans le bloc OML 127, un gisement pétrolier offshore qui produit près de 200 000 barils d’or noir quotidiennement. La milliardaire africaine arrive à concilier une vie familiale (elle est mère de 4 enfants), une vie professionnelle prenante et une implication sociale forte à travers ses différentes fondations dédiées à la lutte contre l’exclusion.