La baisse du coût du crédit à la clientèle figure parmi les résolutions lues au terme de la 17e conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économie et monétaire ouest africaine tenue à Dakar le 24 octobre 2013. « Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont demandé à la Banque Centrale de poursuivre les actions devant aboutir à une baisse du coût du crédit à la clientèle dans l’Union » lit-on dans le communiqué final;
A noter que la baisse du coût de crédit constitue l’une des principales requêtes des chefs d’Etat de l’Union adressée à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest -BCEAO-, laquelle ne peut pas recourir à la planche à billet mais peut, sur avis de son comité de politique monétaire, réviser son taux directeur à la hausse ou à la baisse. Ce taux directeur est actuellement à 2,5% suite à une baisse de 25 points de base en septembre dernier.
Cependant, ces ajustements mécaniques ne suffisent pas pour infléchir les taux d’intérêt appliqués par les banques à leur clientèle. En 2012, le taux d’intérêt débiteur était de 8%, certes en deça du seuil historique de 8,6% affiché en 2009 mais loin du minima de 7,5% en 2005.
L’actuel président de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné (photo) , qui a réussi à contenir l’inflation à des niveaux bas (1,9% pour 2013), parviendra-t-il à réformer le secteur bancaire de manière à délivrer du crédit compétitif aux agents économiques?