Sonatrach vient de réaliser, en effort propre, une importante découverte de pétrole dans le bassin d’Amguid Messaoud dans la wilaya de Ouargla, à 112 km de Hassi Messaoud, plus grand champ pétrolier du pays. « C’est l’une des plus importantes découvertes que la Sonatrach a réalisé durant les vingt dernières années, puisqu’il s’agit d’une accumulation de près de 1,3 milliard de barils », a déclaré le ministre de l’Energie et des mines Youcef Yousfi (photo) au cours d’une visite d’inspection au gisement Hassi Toumiet, situé dans le bassin d’Amguid Messaoud où a été réalisée la découverte.
Sonatrach va recourir à des techniques de forage non conventionnelles pour pouvoir extraire 50% des réserves de Hassi Toumiet. Selon le ministre, les techniques conventionnelles utilisées jusqu’ici par Sonatrach ne permettent de récupérer que 10 à 15% du pétrole du gisement. « C’est un gisement qui nécessite des techniques de production non conventionnelles » « Mais l’utilisation de ces nouvelles technologies d’exploitation des gisements pétroliers a des coûts supplémentaires induits par le recours à la fracturation hydraulique » a indiqué M. Saïd Sahnoun, vice-président activité amont de Sonatrach. « Le coût de la fracturation hydraulique représentera un surplus de 10% dans le coût global du projet », a-t-il précisé. Le développement de Hassi Toumiet interviendra dans trois à quatre ans. Sonatrach procèdera prochainement aux travaux de délinéation pour établir la façon dont sera exploité ce gisement.
La profondeur du puits est de 3.700 mètres avec une accumulation de 1,3 milliard de barils, soit 1,84 million de mètres cubes à Hassi Toumiat. Les normes utilisées dans la découverte de ce puits sont ISO 9001-2008 concernant la qualité confort, ISO-2004 pour l’environnement et la norme OHOSS-18001 de la santé et de la sécurité. Pour rappel, l’Algérie était le quinzième producteur de pétrole à l’échelle mondiale en 2011- et le deuxième en Afrique derrière le Nigeria, selon l’Agence internationale de l’énergie. Récemment, Alger a décidé d’alléger la fiscalité dans ce secteur crucial afin d’encourager le retour des compagnies étrangères. En 2005, le gouvernement avait abandonné la libéralisation promise du secteur, imposant une taxe sur le revenu pétrolier, assortie d’une taxe sur les profits exceptionnels en cas de prix du pétrole supérieur à 30 dollars le baril. Il obligeait aussi les compagnies à s’associer à l’entreprise d’Etat Sonatrach, majoritaire à hauteur de 51 % dans tous les projets d’investissement.
Youcef Maallemi, Alger