Selon un rapport de Standard and Poor’s publié le 12 novembre, les taux de croissance élevés enregistrés par les pays d’Afrique subsaharienne ne s’est pas accompagné en général d’amélioration de la qualité du risque souverain. Focus.
Intitulé « Fiscal And External Weaknesses Constrain African Sovereign Ratings, Despite Strong Economic Growth », ce rapport montre que les recettes fiscales et les positions extérieures (balance commerciale et balance des paiements) ont continué à se dégrader note les analystes S&P qui s’attendent à une croissance de 5% du PIB de la région avec des pics de 7% au Rwanda (soutenu par les réformes et les investissements dans les services) et au Mozambique, soutenu par les investissement dans le secteur minier, et des ceux en Afrique du Sud (2% de croissance) et au Cap Vert (1%). En dépit du taux de croissance élevé de la région, de nombreux pays font face à des PIB par habitant faibles. Ce ratio est de 1 100 dollars au Burkina Faso, Kenya, Mozambique, Rwanda et Ouganda, cinq pays notés « B ». Cela alors que la moyenne du PIB par habitant est de 3 000 dollars pour cette catégorie. Seuls six pays africains notés (Angola, Botswana, Cap Vert, COngo, Gabon et Afrique du Sud) disposent d’un PIB par habitant supérieur à 3 000 dollars.
Ces faibles ratios s’expliquent par l »absence de la diversification de l’économie et la faiblesse des recettes fiscales. Quant aux pays producteurs de minerais et pétrole, ils restent à la merci des fluctuations à l’international; L’absence d’une vision à long terme des recettes tirées des commodities s’ajoute aux facteurs expliquant la fragilité des pays africains face aux contraintes extérieures.
Face à cette situation financière tendue, beaucoup de pays africains ont émis des Eurobond. Des 16 pays qui ont procédé à cet exercice, seuls deux (Botswana et Afrique du Sud) sont notés à la catégorie investment grade (BBB). Au 12 novembre, cinq des 16 pays émetteurs présentaient des perspectives négatives.