Le chantier d’un grand terminal de transbordement d’une capacité de 2,5 millions de conteneurs au port autonome de Lomé (PAL) avance à grand pas. D’un montant de 324 millions d’euros (record pour le secteur privé de ce pays d’Afrique de l’Ouest), l’investissement a été mobilisé par la Société financière internationale (SFI) ) à la tête d’un consortium composé de la Banque Africaine de Développement (BAD, de la DEG allemande, de la FMO néerlandaise, du fonds OPEP pour le développement international et de la Proparco française.
La position naturelle du port de Lomé à mi-chemin entre les grands ports africains et sa situation en eau profonde font partie des arguments utilisés pour convaincre les investisseurs. A son ouverture à la fin 2014, le terminal aura une capacité de manutention de 2,2 millions conteneurs EVP. Le Port de Lomé aura alors dépassé celui de Valence (Espagne), déjà dépassé par le port marocain de Tanger Med. Leaders régionaux, Abidjan (dont la construction d’un nouveau terminal par Bolloré fait l’objet de litiges) et Dakar (qui s’apprête à lever des fonds sur le marché régional et à ouvrir un terminal roulier), se laisseront-ils supplanter par Lomé?
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