Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, a rendu hommage à Nelson Mandela lors d’une conférence de presse organisée à Paris dans la matinée du vendredi 6 décembre 2013, quelques heures avant l’ouverture du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique, présidé par François Hollande. Extraits.
Donald Kaberuka a invité les Africains à poursuivre et compléter l’œuvre entreprise par Madiba, aussi bien dans la démocratisation que le développement économique du continent.
« En tant qu’africain, en tant que citoyen du monde comme vous, nous pleurons ce matin la disparition de Nelson Mandela. Mais l’élément le plus important que nous devons à sa mémoire, surtout nous Africains, c’est de compléter le travail qu’il a commencé parce que beaucoup d’entre nous ici, nous étions jeunes garçons, certains même n’étaient pas encore nés, qu’il était déjà en prison. Dans les années 1960, la lutte pour l’indépendance a commencé à porter ses fruits et ce mouvement a été complété avec sa libération. Et au moment où Nelson Mandela est devenu président de l’Afrique du sud, cela a été la fin de la décolonisation de l’Afrique.
Mais nous lui devons aussi de compléter la démocratisation du continent africain. Nous devons continuer à faire de l’Afrique le nouveau continent émergent, où la pauvreté recule, où l’égalité progresse. C’est cela la meilleure chose que l’on peut faire aujourd’hui en mémoire de Nelson Mandela. Je me joins à tous les citoyens de l’Afrique et du monde pour pleurer ce grand homme qui a contribué énormément à l’émergence du continent »
Jean-Michel Meyer, Paris