La bourse de Nairobi continue de défier les lois de l’apesanteur en cette fin d’année avec une hausse cumulée de 49 % depuis janvier : la 3ème meilleure performance continentale derrière les places malawites et ghanéennes. Focus.
Par Jacques Leroueil, Kigali
La Nairobi Securities Exchange (NSE) a ainsi vu son indice phare du NASI encore progresser de 7,6 % pour le seul mois de novembre, et le NSE 20 des 20 plus grandes capitalisations franchir il y a peu la barre psychologique des 5000 points avant un léger retracement. La base élargie du NASI (qui comptabilise la totalité des actions kényanes) dénote en tous les cas une hausse généralisée de tous les compartiments de la cote. Une progression d’ensemble que confirme Johnson Nderi, en charge du département Conseil aux entreprises auprès de la firme d’investissement ABC Capital, qui relève « une solide performance boursière du segment des PME au côté des traditionnelles grandes valeurs ». Et il n’y pas que les actions qui sont en hausse, les volumes aussi progressent fortement : 141,6 milliards de shillings (1,65 milliard de $) de transactions réalisées jusqu’à fin novembre cette année alors que le turnover total n’avait pas excédé les 86 milliards de shillings (1 milliard de $) sur l’ensemble de l’année 2012. Une conjonction d’éléments porteurs qui incitent nombre d’analystes à anticiper une poursuite du mouvement haussier au-delà de 2013, alimentée en grande partie par les perspectives favorables de l’intégration régionale est-africaine dont les entreprises kényanes sont les principales gagnantes. Le dernier rapport d’activité mensuel du bureau de recherche Stratlink Kenya abonde dans le même sens lorsqu’il indique que « l’exposition régionale continuera de servir d’élément moteur à la croissance du marché des actions kényanes sur le long terme ». Les investisseurs présents sur la place de Nairobi ne diront certainement pas le contraire, eux qui ont vu la valeur de leurs avoirs en bourse s’accroître de plus de 7 milliards de $ depuis le début de l’année.