Fort d’une croissance de presque deux chiffres, l’Etat ivoirien compte restructurer son portefeuille de participations via des cessions par la Bourse régionale des valeurs mobilières. Dans la liste, quinze belles entreprises dont des diamants bruts et des valeurs sûres confirmées. Focus.
Dans le secteur de l’agroalimentaire, l’on dénombre 5 entreprises à privatiser selon une annonce gouvernementale faite le 2 décembre 2013. Il s’agit de la Société sucrière de la Comoé (Sosuco) et Sucrivoire qui sont dans le domaine du sucre, et la Société Ivoirienne d’Abattage et de Charcuterie (Sivac), Palmafrique ( où l’Etat détient 30% des actions ), Safipar (contrôlé à l’Etat à hauteur de 70%).
Dans le secteur bancaire, 4 établissements sont concernés. il s’agit de la Banque internationale pour l’Afrique occidentale (Biao-CI ) où l’Etat détient 10%, de la Socièété ivoirienne de banque (SIB) détenue à 51% par le marocain Attijariwafa Bank et à 49% par l’Etat ivoirien, de la Versus Bank (capitaux publics à 100%) et de la BFA (83,6%).
Dans le secteur minier, trois participations étatiques sont en vente: la Société de développement minier (Sodemi), la Société des mines d’or d’Ity (Smi, 23% en vente sur un total de 44% de participations étatiques) et la société Tropical Rubber Côte d’Ivoire (Trci), spécialisée dans le commerce de gros de produits agricoles bruts et d’aliments pour animaux.
De même, l’éditeur NEI-CEDA et l’Agence de développement industriel (IPS-WA) Côte d’Ivoire font partie du lot en vente. La Société nationale ivoirienne de travaux (Sonitra) représente les grandes infrastructures dans ce grand programme de désengagement de l’Etat.
Dans le domaine des télécoms, l’Etat envisage de céder 28% de ses 48,47% détenus dans Côte d’Ivoire Telecom contrôlé actuellement par le groupe français Orange (ex France Télécom).
La voie de la Bourse
Ces différents désengagements correspondent à 25% du portefeuille public. Les raisons avancées par les autorités ivoiriennes sont de deux ordres : d’une part réduire le désendettement public et stimuler la concurrence. D’autre part, il s’agit de booster la Bourse régionale des valeurs mobilières. La plupart de ces cessions se feront via la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan, ce qui apportera une forte animation sur le marché primaire et donnera l’occasion aux ménages de profiter des fruits de la croissance d’un pays en phase de renouveau.
2 commentaires
Il y a des « mangements » qui arrivent. On espere que le prix des IPO ne seront pas tres eleves pour exclure les petits intervenants de la bourse comme nous, au demeurant l’etat ivoirien doit faire comme le Burkina faso lors des emissions des valeurs ONATEL. Un prix de base pour les ivoiriens, et un autre prix pour les autres intervenants, apres tout ce sont les richesses du peuple ivoirien que l’on brade au grand public. S’il y a quelqu’un a beneficier d’abord, c’est l’ivoirien. Merci
Manno, merci pour tes propos. La bourse doit être vulgarisée et permettre aux petits épargnants de profiter des bonnes perfomances de nos sociétés car les politiques ne le disent pas mais L’EMERGENCE DE LA COTE D’IVOIRE DOIT SE FAIRE AVEC LE PEUPLE (la base)