[youtube WvDKYywpusU] Décédé le 5 janvier 2014 à 71 ans, Eusebio sera comparé pendant longtemps au Roi Pelé. La panthère noire, Eusebio da Silva Ferreira, venu de son Mozambique natal, alors en lutte pour l’indépendance, allait marquer d’une empreinte éternelle cette coupe du monde 1966 qui se déroulait en Angleterre. Après avoir couronné les matchs du premier pouls en dominant le Brésil de Pelé par 3 buts à 1 (dont deux buts d’Eusebio), le Portugal se retrouve face à la République Démocratique et Populaire de la Corée du Nord dans l’antre mythique de Goodison Park à Liverpool, là où le football rencontre le hippisme et le capitalisme . Un match facile?
A la 24e minute, la Corée du Nord menait déjà par 3 buts à zéro à la surprise générale. C’était le jour d’Eusebio. A la mi-temps, le mozambicain avait déjà marqué deux buts. Un deuxième doublé en deuxième mi-temps qualifie le Portugal qui sort la Corée par un score sans appel de 5 à 3. Une légende est née. Avec 9 buts au compteur, Eusebio est élu soulier d’or de la coupe du monde 1966.
Eusebio et l’émancipation Mozambicaine
En plein régime dictatorial de Salazar, Eusebio allait être transformé en symbole de l’empire colonial. Le régime allait en faire sa mascotte, interdisant son transfert vers les grands clubs. Né le 25 janvier 1942, Eusebio, est le quatrième enfant d’une fratrie bientôt orpheline. La future légende du football avait 8 ans quand son père angolais blanc décéda du tétanos. A 18 ans, Eusebio est transféré de son club local, le Sporting Club de Lourenzo Marquez au Benfica pour l’équivalent de 136 000 euros.