Suite aux remarques de la Securities and Exchange Commission du Nigeria (SEC) du 9 janvier 2014, Ecobank réagit en présentant un plan de réformes et en annonçant des rapports préalables à la tenue prochaine de l’assemblée des actionnaires.
Par communiqué datant de ce lundi 13 janvier, la banque panafricaine qui tient à dire qu’elle prend « trés au sérieux le communiqué de presse publié par la SEC », déclare que « des mesures correctives ont d’ores et déjà été prises et des initiatives sont en cours pour renforcer la gouvernance d'(entreprise d’Ecobank Transnational Incorporated. »
« Nous réitérons notre engagement à coopérer avec la SEC et les autres organismes de régulation dans cette tâche importante. Nous sommes en contact avec la SEC et espérons avoir une nouvelle rencontre très bientôt », lit-on dans le communiqué. Le gros du message concerne le conseil d’administration.
Vers la restructuration du conseil d’administration d’Ecobank
« Afin d’améliorer davantage nos pratiques de gouvernance, nous (ETI) avons en effet engagé le Global Board Center de l’école suisse des hautes études commerciales de renommée mondiale, l’International Institute for Management Development (IMD) en vue de procéder à une revue de notre gouvernance d’entreprise, tant en ce qui concerne la taille et la constitution du conseil d’administration d’ETI, les procédures de gestion des transactions entre parties liées que la structure des comités et les politiques d’incitation ».
« Ce rapport qui sera disponible à la fin de ce mois, ajouté à celui de la SEC, vont servir de base pour apporter les améliorations nécessaires pour renforcer la gouvernance », précise le communiqué.
Concernant le contrôle et l’audit, mécanismes qui devraient gagner en indépendance selon la SEC, la direction d’Ecobank précise que « des dysfonctionnements en matière de contrôle interne et d’audit avaient déjà été identifiés par le conseil et la direction et ont été corrigés. L’impact potentiel de ces dysfonctionnements est également en cours d’examen par EY, le cabinet international de services professionnels anciennement connu sous le nom de Ernst and Young ».
L’assemblée des actionnaires dans les prochaines semaines
« Lorsque nous aurons reçu tous les rapports (dans les prochaines semaines), la Société convoquera une assemblée de ses actionnaires dans la mesure où la mise en œuvre de certaines des recommandations pourrait exiger leur approbation. Aussi bien la SEC du Nigeria que chacun de nos autres organismes de régulation au Ghana et en Côte d’ Ivoire sont amplement informés de ce qui précède ».
Des bons résultats malgré tout
Le communiqué rappelle les bons résultats du groupe. « Nous tenons à rappeler qu’ETI a une stratégie bien ciblée qui lui a permis de devenir l’une des plus grandes banques du continent. La solide performance de l’institution en 2013 est une démonstration probante de la mise en œuvre de cette stratégie. Les derniers résultats financiers que nous avons publiés à la fin du troisième trimestre montrent une forte croissance sur l’année. Les revenus, en glissement annuel, ont augmenté de 24 % et le bénéfice par action est en hausse de 40 %. »
De même, nous avons poursuivi notre expansion à travers l’Afrique avec l’acquisition de nouvelles licences bancaires dans trois pays au cours des derniers mois. Nous serons bientôt présents dans 35 pays à travers le continent. Nous restons attachés à notre vision de bâtir une banque panafricaine de classe mondiale et de contribuer au développement économique et à l’intégration financière de l’Afrique. De même, notre engagement à promouvoir la valeur actionnariale à long terme reste inchangé.