« c’est comme si je loue une voiture à quelqu’un »
Profitant, jeudi 23 janvier, d’une cérémonie de présentation de son bilan 2013 , le patron de CBAO-Attijariwafa Bank, Abdelkarim Raghni, est revenu sur l’affaire Aida Ndiongue, du nom de cette sénatrice libérale, en détention préventive suite à la découverte d’une fortune colossale dans les coffres forts de certaines banques dont, justement, la susnommée: « Les coffre-forts sont loués par la banque pour que les clients y déposent en toute liberté leurs biens. Mais les banques ne gèrent pas les contenus des coffres« , déclare-t-il aux médias. « C’est, poursuit-il, comme si je loue une voiture à quelqu’un, je ne peux lui dire vers quelle destination il doit se diriger. On n’a pas violé de lois. La vérité n’est pas toujours ce qui est interprété sur la place publique. C’est un sujet que seule la justice peut traiter« .
Reste à convaincre le procureur de la République, lequel, dans une sortie monumentale contre Aida Ndiongue, le 17 janvier 2014, affirme avoir découvert une fortune de 48 milliards de FCFA dont 15 milliards en bijoux dans les comptes en banque et les coffres forts de certaines banques qui auraient oublié de remplir un formulaire de déclaration de soupçons adressé à qui de droit.