Depuis le Sénégal oriental où il était en tournée, le directeur général de la CBAO-Attijariwafa Bank, Abdelkrim Raghni, a été interpellé, mardi, sur l’affaire Aida Ndiongue, du nom de cette sénatrice libérale en prison pour escroquerie et usage de faux et dont les coffre forts, renfermant 47,7 milliards de FCFA, avaient été découverts dans la chambre forte de la banque. Voici ses réponses.
« Sachez que nous n’avons rien à nous reprocher. Nous avons fait notre travail et nous continuerons à le faire pour l’ensemble de la clientèle et qu’elle se sente chez elle à la CBAO », a -t-il déclaré à l’agence de presse sénégalaise APS. Et d’ajouter: « Nous avons montré à travers ce cas qu’une banque, c’est une activité extrêmement professionnelle », ne voulant pas se prononcer plus longuement sur ce dossier explosif pendant devant la jutice. « Nous nous occupons de nos clients et nous laisons la justice faire son travail« . Pour sa part, Babacar Guèye, directeur du capital humain de la banque a déclaré: « »Nous (la CBAO) avons toujours dit que nous ne voulons pas de client sale, ni d’argent sale, nous voulons que tout soit transparent ».
Plus qu’un voeu pieux , une profession de foi de la part d’une institution sous les projecteurs depuis le 17 décembre suite à l’arrestation de Aida Niongue suivie par des déclarations fortes du procureur de la république, Serigne Bassirou Guèye. Depuis mercredi, la fortune évaluée à 47,7 milliards de FCFA a été transférée des coffres-forts de la CBAO à la Caisse de dépôt et de consignation. A noter que depuis jeudi, l’agent judiciaire de l’Etat s’est constitué partie civile, devant le juge d’instruction du deuxième cabinet qui pilote le dossier. Une réponse aux critiques de l’avocat de Aida Ndiongue qui fustigeaient l’absence de partie civile dans l’affaire?
Un commentaire
En ce qui concerne la dernière question de votre article, il est très facile d’y trouver réponse. Raghni a été inculpé, poursuivie et emprisonné pour corruption, dilapidation de deniers publics, quand il occupait les fonctions de directeur dans la banque publique Crédit immobilier et Hotelier, qui a fait l’objet du plus grand scandale financier de l’histoire du Maroc (près de 2 milliards de dollars de fraude). Après plusieurs mois en prison, il a été licencié du CIH et recruté par son ami centralien, Mohamed Oudghiri, ex PDG de Attijariwafa Bank, lui meme condamné à 16 ans de prison pour corruption (voir affaire Oudghiri sur Google). Ce PDG a été remplacé par don adjoint, Mohamed Kettani, ami de Raghni, qui a préféré le nommer au Sénégal à la tête de la BCAO, compte tenu de la mauvaise réputation de Raghni au Maroc. Il est facile de vérifier ces informations puisqu »elles ont été publiées par tous les journaux marocains de l’époque.