L’agence Standard & Poor’s confirme la notation B-/B avec perspective stable rattachée à la signature de la République démocratique du Congo. Publiée le 21 février, la note se décompose en un B-, appréciation de la situation à long terme qui concerne la dette congolaise en monnaie étrangère et locale. Le B concerne quant à lui les perspectives à court terme de cette dette libellée en devises et en monnaie locale.
Le faible niveau de la dette publique (effet des annulations massives des créances détenues par le club de Londres et d’autres bailleurs) et les fortes prévisions de croissance renforcent la notation. Par contre, le déficit de la balance commerciale, la gestion approximative de la dette et l’instabilité politique sont des facteurs qui affaiblissent cette notation.
A l’instar de la plupart des pays subsahariens logés à la même enseigne (catégorie B), le Congo fait face à la faiblesse des institutions, à un faible niveau de revenu et à une faible gouvernance des ressources. A cela s’ajoute une instabilité chronique dans les provinces de l’Est.
La note reconduit l’hypothèse d’un taux de taux de croissance du PIB par tête d’habitant autour de 4 à 5% (actuellement à 400 dollars) . Les élections présidentielles de 2016 constituent un rendez-vous majeur comportant beaucoup de risques pour le président Kabila.