Le poids de la banque de détail à l’international
Dans un environnement économique et financier marocain marqué par le ralentissement de la croissance des crédits, le rétrécissement des marges et l’augmentation du coût du risque, le Groupe Attijariwafa bank a maintenu son rythme de croissance et à tirer bénéfice de la dynamique des secteurs bancaires en Tunisie et en Afrique subsaharienne.
En consolidé, le produit net bancaire (Pnb) a progressé de 4,9 % à 17,9 milliards de dirhams (1 euro= 11 dirhams) grâce aux bonnes performances de tous ses composants. Le poids de la Banque de Détail à l’International (BDI) s’est renforcé en représentant 26 % du Pnb du Groupe grâce aux bonnes performances des filiales africaines.
Parallèlement, les charges générales d’exploitation ont été contenues malgré les différents programmes d’investissement et de développement en affichant une hausse de 3,78 % à 7,18 milliards de dirhams. Partant, le coefficient d’exploitation s’est légèrement amélioré. de -0,6 point pour s’établir à 44,5 %, soit le plus bas de la place. Le résultat brut d’exploitation a évolué de 6 % à 9,9 milliards de dirhams.
1,9 milliard de dirhams de coût du risque
Néanmoins, à cause d’un contexte économique marqué par la montée des risques au Maroc, le Groupe Attijariwafa bank a procédé à des opérations de reclassement et de provisionnement importantes pour faire face à la hausse du taux de contentialité qui est passé de 2,99 % en 2012 à 4,29 % en 2013, soit une dégradation de 130 points.
Ainsi, le coût du risque a augmenté de 52,8 % à 1,9 milliards de dirhams. En le rapportant aux encours de crédit à fin 2011, il s’apprécie de 0,23 points de base passant de 0,48 % à 0,71 %. «Cet effort de provisionnement reflète l’approche anticipative et prudente du groupe en termes de détection, de suivi et de couverture des risques», fait remarquer Ismail Douiri, Directeur Général d’Attijariwafa bank. Parallèlement, l’encours de la provision pour risques généraux atteint 1,9 milliard de dirhams.
Le résultat le résultat net part du groupe (Rnpg) se contracte de -8,0 % à 4,1 milliards de dirhams. Outre l’effort de provisionnement, «le résultat net part du groupe a aussi été impacté négativement par deux facteurs exceptionnels : le règlement du contrôle fiscal de Wafa Assurance et l’effet sur 12 mois contre 8 mois de l’augmentation du capital réservée aux salariés», a expliqué M. Douiri. Hors l’effet des éléments exceptionnels et non récurrents, le recul du Rnpg ne serait que de -3,7 %.
Les fonds propres du Groupe se sont renforcés de 7,2 % à 37,9 milliards de dirhams grâce au résultat et à l’impact de l’augmentation de capital réalisée l’année dernière dans le cadre d’une opération de conversion optionnelle de 50 % des dividendes 2012 en actions pour un montant de 685,2 millions de dirhams. Un niveau qui conforte la solidité financière du Groupe et sa capacité à saisir toute opportunité de croissance externe.
Un total bilan de 385,5 milliards de dirhams
Le total bilan s’est apprécié de 4,7 % à 385,5 milliards de dirhams illustrant la dimension d’un Groupe qui consolide sa position de leader.
Pour 2014, le Groupe Attijariwafa bank a annoncé d’importants engagements de financement en faveur des TPE et des PME au Maroc. Le Groupe compte ainsi affecter 5 milliards de dirhams au profit de quelques 20 000 TPE et 10 milliards aux PME. «En plus, la banque va mettre en place des «Centres TPE» afin de mieux accompagner cette catégorie d’entreprise», a annoncé M. El Kettani
Pour ce qui est du développement à l’international, le Groupe compte finaliser son implantation au Bénin via sa filiale CBAO avant la fin de l’année en cours et continue à œuvrer pour une implantation au Tchad. Outre l’implantation de filiales, et comme l’a bien rappelé Mohamed El Kettani, PDG du Groupe Attijariwafa bank, «le Groupe place l’Afrique au cœur de ses alliances stratégiques qu’il a scellé avec plusieurs institutions financières internationales et multilatérales de premier plan : Qatar National Bank, Bank of China, Agence Française de Développement, US Ex-Im Bank, Citi, SFI, etc.». Ces différents partenariats devraient contribuer significativement au développement des flux d’échanges et à l’amélioration de l’accès au financement des entreprises africaines, notamment les PME.
Enfin, le Conseil d’administration a proposé la distribution d’un dividende de 9,5 dirhams par action.