Un système innovant qui permet aux agriculteurs d’accéder au financement
Le développement des transactions physiques de matières premières avec une approche marketing est indispensable pour augmenter les performances du secteur agricole. Ces mots de Saaed Ahmad, gouverneur adjoint de la Banque centrale du Pakistan, ont été prononcés lors d’une rencontre d’un groupe de travail consacré à l’exploration des voies et moyens de la mise en place du système de de financement agricole contre reçu de dépôt dans les centres de stockage.
Véhiculé sous le vocable anglo-saxon de Warehouse Receipt Financing, ce système fait l’objet d’un suivi particulier de la part de l’Etat Pakistanais qui participe au groupe de travail constitué à cet effet et comprenant, en outre, la Société financière internationale (SFI), les représentants des banques commerciales leaders, des banques islamiques et la société ACE & Expertise Global (PV) Ltd, partenaire technique, qui a expérimentée cette méthode de financement dans 43 pays au monde.
Pakistan, un cas africain
Pays agricole, le Pakistan produit 30 millions de tonnes de grains incluant le blé, le riz et le maïs. Seulement, les capacités de stockage du pays n’excèdent pas 5 millions de tonnes. Ce manque d’infrastructure est un frein à la compétitivité agricole du pays. D’où l’initiative de la SBP (Banque Centrale du Pakistan) de développer des centres de stockage en partenariat avec Pakistan Mercantile Exchange (PMEX), Pakistan Banks Association (PBA), Competitiveness Support Fund (CSF) et Pakistan Farmers Association.
Cette initiative préconise tout un schéma de financement, en plus de la construction des silos et des warehouse à des conditions abordables pour encourager la participation du secteur privé. Pour le gouverneur adjoint de la banque centrale du Pakistan, un tel schéma va favoriser l’accès du monde rural au système financier. « En plus, les banques trouveront leurs comptes dans le financement de la construction des silos et des centres de stockage. Ce schéma proposé introduit aussi plus de transparence dans le marché avec un système de prix nationaux spot accessibles à tous ».
La mise en place du système sauvera des milliards de rupees dans un pays qui perd 10% de ses récoltes en grains et entre 30 et 35% de ses fruits pour cause d’absence d’infrastructures.