Dans son procès verbal adressé au procureur spécial, le Directeur de la Police Judiciaire (DPJ), Seydou Bocar Yague, accuse la CBAO-Attijariwafa Bank d’avoir fait de la rétention d’informations sur le dossier Aida Ndiongue .
Le rapport souligne des « défaillances notées au niveau de la CBAO » et estime que les dispositifs de contrôle mis en place au niveau de la banque ne fonctionnent pas régulièrement. L’audit interne n’aurait pas eu lieu depuis 2009 et 2010. Quant à l’affaire Aida Ndiongue elle même, elle soulève beaucoup de questions sur la gouvernance de la banque pilotée par Abdelkrim Ragni, dont celles-ci:
-Pourquoi Astou Ndiongue qui a loué 24 coffres n’a signé que 19 contrats de location?
– A qui appartient le fameux compte 115 enregistré à la fois au nom de Mme Ndiongue et à celui de l’homme d’affaires Mbackiou Faye?
-Pourquoi Aida Ndiongue n’a jamais fait l’objet d’une déclaration de soupçons?
-Pourquoi comme le révéle le DPJ les services de la CBAO se sont abstenus de donner les informations sur les avoirs de Mme Ndiongue quand ils ont reçus des réquisitions sur le recensement des comptes bancaires?
En détention depuis décembre 2013, Aida Ndiongue a jusqu’au 28 avril pour s’expliquer sur sa fortune estimée à 41 milliards F CFA. Les avocats de l’ex sénatrice libérale avaient introduit une requête en annulation en date du 18 décembre 2013. Sans succès.