« Le marché nigérien des assurances a de beaux jours devant lui »
Pour saisir les dynamiques du marché des assurances au Niger, nous nous sommes approchés de Ramatou Salifou Inna Karanta, courtier en assurance. Entretien réalisé par Youcef Maallemi, correspondant permanent de Financial Afrik à Alger, actuellement en tournée dans les pays du Sahel.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs brièvement ?
Tout d’abord je vous remercie de l’opportunité rare de m’exprimer à travers votre site sur le secteur des assurances au Niger. Je suis assureur de formation mais aujourd’hui j’ exerce comme courtier, en fait salariée d’une société de courtage. J’exerce à Gras Savoye Niger depuis deux ans maintenant. J’ai rejoint mon pays depuis 2010 après avoir passé mes années d’études à Paris, où j’ai eu l’opportunité de travailler dans les plus grandes sociétés d’assurances, notamment GENERALI, Allianz (ancien AIG)…
Quel constat faites-vous du marché des assurances au Niger ?
Le marché nigérien de l’assurance avance, fait son petit bonhomme de chemin timidement mais sûrement. Il y a du potentiel en termes d’assurances, aujourd’hui seuls 5% de ce potentiel est exploité. 2013 a vu la naissance au Niger d’une 5éme compagnie d’assurance, IARD COLINA Niger filiale du groupe panafricain d’assurances SAHAM et d’une 2éme Compagnie d’assurances vie, CENA-Vie (fruit du partenariat des compagnies CAREN et NIA). Du reste, CAREN est le numéro un de l’assurance au Niger, devant l’UGAN qui a longtemps occupé la place de N°1.
Que représente la branche assurance-vie dans les assurances au Niger ?
Seule une compagnie existait depuis longtemps sur le marché nigérien de l’assurance vie, se taillant une belle part du gâteau. Depuis près d’un an, une 2éme compagnie à vu le jour mais elle tarde à sortir de l’ombre de la 1ère. La branche-vie tente de s’envoler, mais reste peu connue ou est rejetée pour des raisons religieuses. Seuls deux contrats restent en tête des souscriptions vie, l’assurance-emprunteur et l’assurance décès toutes causes souscrite pour la 1ére par tous ceux qui empruntent auprès des banques.
Et celles de l’automobile et de l’habitation ?
L’assurance automobile est celle qui marche la mieux (80% du Chiffre d’affaires de la branche IARD) conséquence de l’obligation de souscription pour les véhicules à moteur de la garantie Responsabilité Civile communément appelée l’assurance au tiers. Il existe par exemple des sociétés de courtage qui ne font leurs chiffres d’affaires qu’à travers ce risque. Seules les grandes sociétés souscrivent les garanties Tous Risques pour les véhicules neufs (âgés de – 3 ans). La Multirisque Habitation est méconnue du grand public sauf des expatriés qui la connaissent et la souscrivent.
Quel regard portez-vous sur l’activité des assurances cette année au Niger ?
J’ai confiance au marché. Avec les chantiers en cours au Niger et le boom minier tant attendu, je ne doute pas que le secteur de l’assurance aura une belle part car l’assurance construction est de plus en plus exigée aux maîtres d’œuvres. Il faut souligner aussi que l’individuelle-accidents pour les agents de maîtrise est de plus en plus souscrite.
Quelle comparaison faites-vous entre les secteurs des assurances au Niger en Centrafrique et au Tchad ?
C’est une comparaison difficile à faire car notre marché est aujourd’hui, en termes de CA, derrière ces deux pays. Mais, sait-on jamais, avec les perspectives d’avenir, nous dépasserons ces deux marchés bientôt. Pour conclure, je dirais que le marché nigérien des assurances a de beaux jours devant lui.
Un commentaire
Le marché des assurances a forcément de beaux jours devant lui étant donné que la plupart des nigérians ne sont pas assurés! Le pays se développe à une vitesse que le demande en assurance se fera sentir aussi bien dans l’immobilier ou autre! J’espère assister à l’émergence de site de courtiers comme http://www.bbcourtage.fr/. Ainsi, les habitants seront bien informés et à amene de choisir la bonne assurance.