Selon le ministre par intérim de l’Energie et des mines, Youcef Yousfi, la facture énergétique du pays s’est élevée à près de 40 milliards (mds) de dollars en 2013, un montant appelé à doubler à l’horizon 2030.
Par Youcef MAALLEMI – Alger
Mettant en garde contre une hausse fulgurante de la demande nationale, le ministre déclare: « Nous avons consommé en 2013 l’équivalent de 55 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), dont la valeur se situe entre 35 et 40 mds de dollars. En 2030 avec le taux de croissance enregistré ces dernières années, nous allons plus que doubler notre consommation », a déclaré M. Yousfi au cours de la 18ème journée de l’énergie organisée par l’école polytechnique.
Le plus inquiétant c’est que la demande pourrait doubler dés 2024 si la consommation de l’énergie continue à progresser de 7% par an, anticipe le ministre de l’Energie. Le prix de la facture énergétique s’alourdira davantage et pourra même atteindre 80 mds de dollars en 2030. La demande prévue en 2030 pourra avoisiner les 100 millions de Tep.
M. Yousfi a rassuré pour autant sur la sécurité énergétique du pays à long terme, en indiquant que l’Algérie va aller graduellement vers une transition énergétique qui sera adossée sur un modèle énergétique, assurant le développement des énergies renouvelables, l’économie de l’énergie et l’optimisation des énergies fossiles.
Dans son exposé détaillé sur la diversification du bouquet énergétique national, le Premier ministre par intérim a considéré que le recours de l’Algérie au nucléaire à long terme sera limité. « Quels que soient les efforts que nous allons faire dans dix ou quinze ans, nous ne pourrons avoir au mieux que 30% de notre consommation en électricité à partir des énergies renouvelables ».
En dépit de leur coût élevé, les énergies renouvelables vont figurer dans le mix énergétique de l’Algérie de 2030, avec l’ambition de produire 12.000 MW d’électricité renouvelable à partir de cette date, a promis M. Yousfi. « Pour l’énergie nucléaire, nous aurons peut être notre première centrale à partir de 2025 ou 2030, faible en matière de capacité mais avec de nouveaux réacteurs beaucoup plus sûres et consommant moins d’eau », a tenu à préciser le Premier ministre par intérim.