L’UE a relevé depuis le 8 avril les conditions d’entrée de certains produits agricoles (fruits et légumes) sur son territoire sans en informer les pays signataires d’accords d’association ou d’accords de libre échange comme le Maroc et la Tunisie.
« Cette mesure décidée de manière unilatérale – alors qu’elle concerne deux parties liées par un Accord – menace le secteur des fruits et légumes marocain, particulièrement celui de la tomate qui est conditionné par un système de commercialisation à l’export très contraignant. Celui-ci risque tout bonnement de s’effondrer« , a déclaré le ministre marocain de l’Agriculture, Aziz Akhnouch à l’agence MAP.
A noter que la présente campagne 2013-2014 constitue la deuxième année de l’accord de libre -échange Maroc -Union Européenne entré en vigueur en octobre 2012.
Le premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, a d’ailleurs convoqué l’ambassadeur de l’UE à Rabat, Rupert Joy, le 10 avril, pour s’enquérir de cette mesure qui ignore l’article 20 de l’accord d’association stipulant que tout changement de disposition en matière de conditions d’entrée des produits agricoles doit être notifié au partenaire.
Parallèlement à cette mesure protectionniste, la communauté va porter à 200 millions d’euros sont budget consacré à la promotion de ses produits agroalimentaire et cibler davantage les marchés tiers. A l’issue d’un accord entre les institutions européennes, le 2 avril 2014, l’UE pourra aussi financer, sous certaines conditions, la promotion de produits transformés, notamment les vins, bières et pâtisseries.
Ce changement unilatéral des règles du jeu envers des pays liés à l’UE par des accords longs et coûteux devraient inciter les négociateurs africains, engagés actuellement dans la signature des APE, à plus de prudence.
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