Cameroun-Assurances: Chanas, une présidente de nouveau omniprésente

Quelques jours avant son passage devant la CRCA (Commission Régionale de Contrôle des Assurances, organe de contrôle de la CIMA), et depuis la reprise en main de la destinée de Chanas, Mme Jacqueline Casalegno, la Présidente, a réinvestit sa maison. Et elle ne semble pas compter laisser la moindre place aux initiatives de ses directeurs.

Elle a ainsi considérablement limité les pouvoirs de signature, et même le nouveau Directeur Général ne peut signer seul un chèque. Elle tient à gérer personnellement certains dossiers, et les collaborateurs sont étonnés de voir des actes de gestion posés par elle. En moins de 2 semaines, 10 collaborateurs, recrutés en remplacement des départs enretraite fin 2013, ont été licenciés, ouvrant ainsi la voie à de nombreux contentieux devant le tribunal de travail.

D’autant que quelques jours avant le Conseil d’Administration ayant nommé Albert Pamsy au poste de directeur général, Mme Casalegno  avait fait condamner au pénal les 3  administrateurs de la SNH. Appel a été relevé.

Conséquence, certains clients, et non des moindres, ont déjà signifié leur intention de résilier leurs contrats avant terme. Le personnel, de la Direction Générale aux employés, est inquiet et ne sait plus quelle est la vision et la stratégie de Chanas.

Bref, ce  contexte n’est pas de nature à augurer une séance sereine à la CRCA, alors que celle-ci avait demandé une amélioration de la gouvernance. Cette amélioration devait se concrétiser par un mémorandum d’entente (et on comprendra que la SNH ne souhaite par le signer en l’état), la répartition des pouvoirs et des actions entre la
Présidente et la Direction Générale, cette dernière devant être la seule à poser des actes de gestion, avec l’aval et sous le contrôle du Conseil d’Administration.