«Notre stratégie : accompagner le développement de l’Afrique»
Directeur Général d’Allianz Africa, Frédéric BACCELLI a accordé un entretien à Financial Afrik en marge de la 38e assemblée de la FANAF tenue mi février à Ouagadougou . L’occasion de revenir sur la stratégie du Groupe dont la présence en Afrique est plus que centenaire, notamment à travers des filiales AGF implantées sur le continent depuis 1912. Le Groupe est implanté dans 11 pays du continent dont la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Sénégal, premiers contributeurs dans le chiffre d’affaires estimé à 135 millions d’euros en 2012.
L’Afrique intéresse de plus en plus d’acteurs dans le monde des assurances comme en témoigne l’affluence record lors de la 38e assemblée générale de la FANAF à Ouagadougou. Quelle est donc votre stratégie pour y pérenniser votre présence ?
Allianz est présent en Afrique depuis une centaine d’année. La première agence a été ouverte en Algérie il y a plus de cent ans. Notre stratégie s’inscrit donc dans la durée et concerne aujourd’hui l’ensemble des acteurset leaders du Groupe : Allianz Africa, présent dans 11 pays avec 16 filiales, mais également Euler Hermes, implanté au Maroc et spécialiste de l’assurance-crédit, Allianz Global Assistance, Allianz Global Corporate and Specialities pour l’assurance des grands comptes et des grands projets ou encore Allianz Global Investors (AGI) et PIMCO pour la gestion d’actifs. Notre stratégie consiste à accompagner le développement de l’Afrique et ce de différentes façons.
Un des axes de notre plan stratégique porte sur l’innovation. Il vise à concevoir des produits adaptés aux besoins des consommateurs africains et à trouver de nouveaux réseaux de distribution et supports pour les contrats d’assurance, comme par exemple à travers la micro-assurance ou le téléphone mobile. L’Afrique
est une terre d’innovation, comme en témoigne l’usage qui est fait aujourd’hui du téléphone mobile dans la distribution des produits financiers, et demain, d’assurance.
Ces innovations et cette recherche de nouveaux canaux de distribution visent à pouvoir atteindre des populations qui n’ont pas aujourd’hui accès aux réseaux financiers traditionnels.
Notre deuxième axe stratégique vise à nous déployer dans les régions où nous ne sommes pas encore présents et à nous renforcer dans les pays où nous sommes déjà installés, y compris ceux qui font face actuellement à des situations decrise, comme en Centrafrique. Nous pensons particulièrement, ces jours-ci, à nos collaborateurs en poste à Bangui. En dehors de nos zones «historiques», nous accordons beaucoup d’intérêt à d’autres
régions comme l’Afrique de l’Est où nous ne sommes pas encore présents.
Vos filiales sont souvent en Afrique francophone? Quid de la partie anglophone ?
Nous avons une stratégie de développement qui a identifié certaines priorités. Nous avons ouvert notre filiale Ghana en 2010 et nous avons lancé, également en greenfield, une filiale au Congo Brazzaville début 2012. Ce sont des succès. Nous souhaitons aussi, après le Ghana, nous déployer dans d’autres régions anglophones. Nous observons les marchés et tentons d’y identifier des cibles potentielles. Nous sommes toujours à l’écoute des opportunités, en tant que groupe panafricain qui est présent depuis longtemps sur le continent et qui inscrit son action dans la durée.
Dans la zone CIMA, terre de la plupart de vos filiales, avez-vous une stratégie de leader ?
Notre stratégie consiste à apporter le meilleur du groupe Allianz à nos assurés tout en restant proches d’eux. Nous sommes en effet un groupe panafricain qui combine la force et la sécurité du groupe Allianz avec les atouts de la proximité. Allianz est l’un des très rares acteurs de l’assurance à avoir une notation financière Standard and Poor’s AA. C’est également un gage de solidité et de sécurité pour nos assurés en Afrique. Si nous souhaitons rester parmi les leaders dans chacun de nos marchés, nous ne faisons pas de course au chiffre d’affaires. Notre volonté n’est pas de renoncer à notre approche technique des risques mais de contribuer au développement des marchés d’assurance en apportant un service qualitatif à nos clients.
L’article 13 a été discuté largement lors de la 38e assemblée de la FANAF. Etesvous prêts pour la date butoir du 31 décembre 2014 ?
Dès l’adoption de la modification de cet article 13 du code CIMA, en avril 2011, nous nous sommes mis en ordre de marche dans l’ensemble de nos filiales. Elles connaissaient des situations de marché très différentes, certaines plus compliquées que d’autres. Au sein du Groupe, nos bilans seront à jour par rapport à l’article
13 aux échéances prévues. Nous pensons que cette modification réglementaire a été bénéfique pour l’ensemble des acteurs. On constate d’ailleurs que d’autres marchés s’intéressent à ce sujet et regardent avec beaucoup d’intérêt ce qui se passe en ce moment dans la zone CIMA.
Le Maghreb représente quoi dans votre stratégie?
L’Afrique du Sud concentre environ 80% des primes émises sur le continent. Le Maghreb représente, lui, 8% avec le Maroc et l’Algérie comme principaux acteurs de la sous-région. C’est dire qu’on ne peut s’intéresser à ce continent sans prêter une attention particulière à ce qui se fait en Afrique du Sud ou encore au Maghreb.
En dehors de ces deux pôles, le Kenya est aussi un centre de compétences et de développement pour l’Afrique de l’Est. L’Afrique de l’assurance sera aussi une Afrique multipolaire autour de la région CIMA, du Maghreb, de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe. Et c’est une vision qui correspond à notre démarche et notre stratégie.
Que pensez-vous de la restriction des placements des compagnies d’assurance en zone CIMA?
Comme vous le savez, la CIMA a adopté un certain nombre de dispositions pour renforcer la qualité des bilans des compagnies et protéger les assurés, à travers, notamment, les règles de dispersion et de limitation. Cependant, nous nous heurtons à plusieurs obstacles, comme une offre encore limitée, ou des arbitrages parfois
difficiles entre sécurité et rendement des placements. Nous pensons que les marchés vont se diversifier, se sophistiquer au fur et à mesure de l’augmentation des besoins de financement. Nous estimons que progressivement, les marchés financiers vont se développer et s’approfondir, en facilitant l’atteinte des objectifs fixés par le régulateur.
Ce serait effectivement une bonne initiative de pouvoir investir en Afrique, en dehors des marchés financiers de la CIMA.
Article paru dans Financial Afrik n°5
Propos recueillis par Adama Wade
Un commentaire
Soy un agente de Allianz España i me gustaría saber si Allianz tiene póliza de salud al día de hoy puedo tener contacto con personas muy influyente en este pays para comercializar póliza de salud privada me gustaría saber si el sr frederic Barceli esta interesado en un proyecto de este tipo .
A la espera de su respuesta .
Saludos