Ibrahim Assane Mayaki, CEO du NEPAD (New Partnership for Africa’s Development Planning and Coordination Agency) a répondu aux questions de Finan- cial Afrik en marge du forum économique sur l’Afrique tenu à Abuja à la fin mars 2014.
Où en est aujourd’hui le NEPAD ?
Dans l’ensemble, le NEPAD avance. Nous sommes désormais intégrés au sein de l’Union Africaine comme agence de développement. Nous sommes chargés de la mise en œuvre des stratégies continentales dans les domaines de l’Agriculture, des infrastructures, de l’industrie pharmaceutique,etc. Nous travaillons étroitement avec les communautés économiques régionales. Ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que le NEPAD n’intervient pas au niveau national mais plutôt au niveau régional. Par exemple, pour aider un ministère d’un pays de l’Afrique de l’Ouest dans son plan agricole, nous devons passer d’abord par la CEDEAO.
Le NEPAD est-il présent en Afrique du Nord ?
En Afrique du Nord, particulièrement en Mauritanie, nous sommes présents dans le processus PDDA (Développement de l’Agriculture). Maintenant, il faudra qu’on soit plus présent sur des projets régionaux comme celui de la grande muraille verte. Notre statut d’agence de développement au sein de l’Union Africaine nous permet d’intervenir dans plusieurs zones du continent.
Est-ce que le NEPAD a les moyens de ses ambitions ?
Il y a un paradoxe à ce niveau. Premièrement, à travers nos partenaires étrangers, nous arrivons à mobiliser de grandes ressources financières comme par exemple avec le fonds norvégien, la coopération allemande et la fondation Bill Gate. Deuxième, nous avons des ressources financières qui nous sont allouées par l’Union Africaine. Troisièmement, nous tirons nos ressources financières à travers la contribution des Etats membres. Nous sommes en train de voir comment augmenter la contribution des Etats membres afin de pouvoir renverser une situation qui veut que 70% de notre budget soit issus des partenaires étrangers.