En 2013, quatrième année de sa stratégie Cap 2015, la BGFI Bank enregistre une baisse de 10% de son résultat net part du groupe à cause notamment de la mauvaise gestion de la filiale du Bénin et du fort recul (-55%) du résultat net de la filiale Equato -Guinéenne et de celui de la RDC (-31%).
Placée sous le signe de la consolidation et de la valorisation des ressources humaines, l’année 2013 a vu une progression, phénoménale, de 23 % de l’encours des crédits alors que les dépôts ont marqué le pas, en repli de 2%.
La banque d’origine gabonaise enregistre parallèlement un statu quo au niveau de son total bilan resté à 3023 milliards de FCFA, soit 4,6 milliards d’euros. L’augmentation du capital de la Holding mère et le lancement d’un emprunt obligataire de 69 milliards de FCFA sont destinés à financer un plan d’expansion qui va de l’Afrique Équatoriale à l’Afrique de l’Ouest avec des implantations qui, à l’instar de la Côte d’Ivoire, n’ont pas encore commencé à dégager du cash. La Banque tire 47% de ses revenus au Gabon et seulement 9% de la zone CEDEAO.
Les analystes du marché qui relèvent une distribution de 8 milliards de FCFA sous forme de dividendes attendent des décisions fortes de la part de Henri Claude Oyima, 57 ans, PDG de BGFI. La levée obligataire va contribuer à améliorer la rentabilité des fonds propres de la part d’une banque qui n’avait pas jusque-là sollicité le marché.
Si le conseil d’administration du 7 mai a donné quitus au management, il ne lui a pas accordé un chèque en blanc. Le traumatisme de la mauvaise gestion de la filiale béninoise est encore dans les esprits.
Parmi les chiffres à surveiller en 2014, il y aura le coefficient d’exploitation qui a bondi de 47 % en 2012 à 53% en 2013. La dégradation des comptes est évidente en RDC où la filiale locale a creusé son coefficient d’exploitation passé de 91% à 105% entre 2013 et 2013.
Deux bonnes nouvelles cependant à relever au niveau des filiales: le retour de BGFI Bénin en territoire positif ( + 67 millions de FCFA) après une perte abyssale de 18 milliards FCFA en 2013 et le résultat encourageant de la filiale ivoirienne qui enregistre un bénéfice de 129 millions de FCFA au terme de son premier exercice comptable.