Après des années de tergiversations et de faux-départ, le Kenya voit enfin le bout du tunnel : la première puissance économique est-africaine s’apprête à lancer d’ici la fin de ce mois la première émission euro-obligataire de son histoire. Une opération majeure puisque l’émission souveraine, d’une maturité de 10 ans, devrait porter sur un montant d’au moins 1,5 milliard de $ avec un taux attendu entre 7,25 % et 7,75 %. Un coût de financement en ligne avec la récente émission zambienne d’euro-bonds (7,48 %), le dernier pays africain à avoir levé avec succès des fonds (1 milliard de $) sur les marchés internationaux en avril (après le Rwanda, le Nigeria et le Ghana en 2013). Quant au lieu où se réalisera l’emprunt obligataire, c’est la bourse irlandaise qui fera office de place de cotation, même si le prospectus préparé par le Trésor kényan évoque la possibilité de traiter ultérieurement les titres sur le compartiment obligataire de la bourse de Nairobi. Les roadshows destinés à faire la promotion de l’émission obligataire ont d’ores et déjà commencé, notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et aux Émirats Arabes Unis. Les résultats définitifs restent encore à confirmer, mais le Kenya peut cependant compter sur un contexte favorable : après des années de difficultés politiques et économiques, le pays a renoué avec la croissance (5,5 % en 2013 et 6,3 % attendus en 2014), renfloué ses réserves en devises étrangères et maîtrisé son inflation-passée de 14% en 2011 à 6,5% aujourd’hui. Quant à la demande internationale pour les produits obligataires en provenance des pays émergents, elle est au beau fixe.
Le Kenya dans les starting-blocks pour la première euro-obligation de son histoire
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