En marge du sommet du NEPAD, organisé à Dakar les 14 et 15 juin, Donald Kaberuka, président de la BAD, a accordé un entretien exclusif à Financial Afrik: « L’Afrique fait face à deux problèmes: une croissance forte mais qui ne crée pas assez d’emplois et une faible insertion dans les chaînes de valeur de la mondialisation », a déclaré M. Kaberuka en réponse à notre question sur le concept de la « transition économique ».
S’agissant de l’insertion dans les chaînes de la valeur, l’èconomiste rwandais met l’accent sur les préalables: la construction des infrastructures physiques et le développement des services.
En outre, M. Kaberuka est revenu sur les orientations stratégiques qui ont conduit à l’augmentation rapide du volume des engagements concèdés au secteur privé. « Un choix pertinent », a-t-il déclaré, écartant toute menace sur le portefeuille que constitueraient l’Egypte et la Tunisie, deux pays confrontès aux soubresauts du printemps arabe. « Mais deux pays qui n’ont jamais fait défaut sur leurs engagement avec l’extérieur », explique M. Kaberuka confiant sur ces deux économies d’Afrique du Nord. Cet entretien qui a abordé aussi l’accompagnement du programme PIDA et du volet des infrastructures prioritaires pour l’Afrique s’est conclu sur une question essentielle : comment Donald Kaberuka voit la BAD dans cinquante ans. Réponse tout sauf étonnante. Visualiser l’interview [youtube Z1I2bPm7NVw]