Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que cette nouvelle opération « se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélo-saharienne » et mobilise près de « 3.000 militaires en tout ».
L’opération française Serval au Mali est « terminée » et a « rempli sa mission » et elle sera remplacée « dans les jours qui viennent » par l’opération « Barkhane » pour lutter contre le terrorisme dans l’ensemble du Sahel, avec « 3.000 militaires en tout », a annoncé dimanche le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
« Le président de la République a souhaité qu’il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone » du Sahel, avec « l’opération Barkhane » (du nom d’une dune de la forme d’un croissant allongé dans le sens du vent) dont « l’objectif est essentiellement du contre-terrorisme » dans toute la région, a-t-il déclaré lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous » Europe 1-Le Monde-iTélé.
Lancée le 11 janvier 2013 pour stopper la progression des islamistes armés et soutenir les troupes maliennes, l’opération Serval est « terminée de fait », a-t-il dit. « L’opération contre le terrorisme a été menée à bien, avec une grande efficacité », avec « beaucoup d’élimination » de terroristes « et beaucoup de stocks d’armes repris », selon Jean-Yves Le Drian.
« C’est notre sécurité qui est en jeu ! »
« Maintenant il y a le souci pour nous et pour les pays de la zone de veiller à ce qu’il n’y ait pas de recrudescence » du terrorisme car « il y a toujours des risques majeurs de développement de jihadistes dans la zone qui va de la Corne d’Afrique à la Guinée-Bissau », a-t-il insisté.
L’opération Barkhane « va se mettre en place dans les jours qui viennent ». « Ca se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélo-saharienne, ça fait à peu près 3.000 militaires en tout » ainsi que « des drones, des hélicoptères, des avions de chasse » pour avoir « la réactivité nécessaire », a précisé le ministre de la Défense en soulignant qu’il s’agissait bien d’une « présence durable ».
« Le but, c’est d’empêcher que ce que j’appelle l’autoroute de tous les trafics ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes jihadistes entre la Libye et l’océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité. C’est notre sécurité qui est en jeu ! », a-t-il insisté.
Les Echos