L’une des annonces phares lors du sommet USA-Afrique, qui se tient en ce moment à Washington vient du secteur privé.
General Electric, l’une des entreprises qui ont grandi avec les chantiers d’industrialisation de la nouvelle Afrique, annonce des engagements de 2 milliards de dollars dans le programme Power Africa lancé par Barack Obama lors de sa tournée africaine de 2013. L’objectif de ce programme est de doubler l’électrification du continent. Le président américain annonce en tout 33 milliards de dollars entre aide publique et investissements privés.
En clair, l’Amérique veut sa part du gâteau africain au moment où les différents partenaires, présents depuis plusieurs décennies, ont amorcé un virage timide. Cas de la France dont l’alliance franco-africaine pour la croissance, lancée deux semaines avant la tournée de François Hollande en Afrique, propose d’articuler les rapports sur des joint-ventures franco-africaines. Les filiales à 100% sont révolues, semblent dire le think thank emmené par Lionel Zinsou et comprenant des sommités franco-africaines dont Tidiane Thiam. Reste que, tant sur le plan américain d’ électrifier l’Afrique que sur la volonté de renouveau affichée par Paris, l’on ne sent pas la voix de la nouvelle Afrique.
Autrement dit, nous ne sommes pas dans une vision commune négociée mais, encore une fois, un plan d’invasion emballé par le sympathique sourire d’Obama. Et ça suffit apparemment au bonheur des leaders africains invités à dîner par le président d’origine kenyane. A suivre.