Le secteur bancaire marocain correspond à un oligopole avec frange compétitive, avec Attijariwafa bank (AWB) et la Banque populaire (BP) du Maroc qui se relaient la place de leader, selon un rapport du Conseil de la concurrence.
La Banque marocaine du commerce extérieure (BMCE), et dans une moindre mesure la Société générale marocaine des banques (SGMA), représentent les principaux challengers, alors que les autres banques représentent moins de 30% des parts de marché, explique le Conseil dans son dernier rapport annuel pour 2013.
Ces quatre banques couvrent 74% des dépôts, 72% du total bilan, 72% des crédits et 70% du Produit national brut (PNB).
L’analyse des parts de marché selon le PNB montre qu’AWB et la BP détiennent respectivement 25% et 24,2% de parts de marché du secteur en 2011, a précisé le rapport notant que le niveau de concentration du secteur bancaire calculé à partir du PNB est ainsi resté stable durant les six dernières années.
Les indices mettent en évidence un marché concentré, 2 opérateurs (AWB et BP) totalisent près de 50% du PNB sectoriel, et quatre opérateurs (avec la BMCE et la Société générale) en accaparent 70%.
Le total bilan du secteur a connu une progression de 13% en moyenne sur la période 2005-2011, passant de 461 milliards de dirhams (MMDH) en 2005 à 971 MMDH en 2011.
L’analyse des niveaux de concentration à partir du Total bilan montre par ailleurs la forte position des deux banques leaders en 2011.
Pour ce qui est des tarifs exercés par les banques analysées par le Conseil, ils sont cohérents avec leurs positionnements. Ainsi, les banques mettant en avant la qualité de leurs prestations (BMCE, BMCI, Crédit du Maroc et Société générale) sont 10% à 30% plus chères que les banques visant des catégories de populations à revenus moins élevés, telles que la Banque populaire et Attijariwafa bank.
Les écarts entre les acteurs des différents groupes montrent l’absence d’ententes et de convergences sur les tarifs, a estimé le rapport, relevant l’existence d’une place pour la concurrence en matière de tarifs.
Sources: MAP