C’ est l’une des fausses notes de ce premier mandat du président Alassane Ouattara. En mars 2013, un consortium comprenant Bolloré, Bouygues et le danois Maersk (APMT) remporte l’appel d’offres pour la construction et l’exploitation du deuxième terminal à conteneurs du port d’Abidjan.
Les candidats malheureux accusent le groupement vainqueur de monopole d’abus de position dominante vu que Bolloré était déjà gestionnaire du premier terminal du port d’Abidjan.
En mai 2o13, le groupement conduit par le philippin ICTSI et comprenant Movis, société ivoirienne proche du ministre du Commerce Jean Louis Billon, et CMA-CGM (cette dernière finira par se désister) porte plainte auprès de la commission de la concurrence de l’Union économique et monétaire ouest africaine.
Voir aussi : L’UEMOA exige cinq dossiers de l’Etat ivoirien
La plainte est déclarée recevable mais pas suspensive, l’instance communautaire n’ayant qu’un avis consultatif. Le consortium est signé le 19 décembre 2013.
Les experts commis par l’UEMOA ont rendu verdict en juin 2014, considérant que l’attribution de ce deuxième terminal au groupement Bolloré risque de créer une situation de position dominante sur le port d’Abidjan déjà considéré comme l’un des plus chers au monde. Cet avis défavorable à Bolloré Africa Logistic est une pièce importante dans l’enquête qui n’a toujours pas rendu son verdict définitif.