En mars dernier, lorsque les autorités guinéennes ont annoncé les premiers tests positifs au virus Ébola en Afrique de l’Ouest, la nouvelle a été accueillie avec surprise par la communauté scientifique, mais n’a guère suscité de réactions. Après tout, Ébola, qui avait fait plus de 2 000 victimes en 30 ans depuis sa découverte à Yambuku, en République démocratique du Congo, n’était jamais apparu en dehors de la région des Grands Lacs et n’avait jamais été perçu comme une menace pour un pays tout entier.