Le gouvernement du Rwanda a décidé aujourd’hui d’accélérer la mise en application de ses projets visant à transformer le pays en une économie exempte d’espèces et à atteindre un niveau d’inclusion financière de 80 % d’ici 2017.
Dans le domaine des services financiers, le Rwanda s’est engagé à tirer parti des technologies de l’information et de la communication (TIC) lors de son admission officielle au sein de l’Alliance Better Than Cash, une initiative qui collabore avec les gouvernements, la communauté du développement et le secteur privé en vue d’inciter à l’adoption des paiements électroniques. L’Alliance soutient les organisations qui s’engagent à effectuer cette transition.
Ces efforts ont pour but de venir en aide aux personnes dans l’impossibilité d’accéder à des services financiers formels et qui n’ont souvent d’autre choix que de participer à une économie informelle reposant sur les paiements au comptant afin de subvenir à la quasi-totalité de leurs besoins. En évoluant au sein d’une telle économie, elles ne peuvent que très difficilement bénéficier de services financiers tels qu’un compte bancaire, constituer une épargne pour l’avenir, acquérir des actifs ou obtenir un crédit.
Nous comprenons le rôle crucial que jouent les TIC dans tous les secteurs de l’économie y compris celui de la Finance, a déclaré Claver Gatete, ministre des Finances et de la Planification Économique du Rwanda. « C’est pourquoi nous nous sommes engagés à promouvoir une économie exempte d’argent liquide à travers la numérisation de nos transactions financières ». Et d’ajouter:
« Le gouvernement gère désormais ses transactions par voie électronique, notamment lors du versement des salaires. Nous avons mis en place des politiques qui encouragent la numérisation des paiements et continuons à inciter le secteur privé, en particulier les institutions financières, à recourir aux TIC afin de contribuer à notre inclusion financière. Nous sommes convaincus que notre partenariat avec l’Alliance Better Than Cash nous aidera à transformer le Rwanda en une économie exempte de paiement en espèces et à veiller à ce que tous les Rwandais y soient financièrement inclus. »
La transition vers les paiements électroniques est susceptible d’accroître cette inclusion financière et d’aider les populations à constituer une épargne, tout en fournissant aux gouvernements, aux organismes de développement et aux entreprises un moyen plus rentable, plus efficace, plus transparent et plus sûr de verser et de collecter des paiements. À titre d’exemple, un récent rapport de la Banque mondiale s’appuie sur des indicateurs de plus en plus significatifs pour démontrer que l’intégration des paiements numériques dans les économies des pays émergents et en développement permet de résoudre des problèmes majeurs dans les domaines de la croissance économique à grande échelle et de l’autonomisation financière des individus.
Actuellement, tous les employés du gouvernement rwandais sont rétribués par voie électronique. Cette nouvelle annonce confirme la volonté de faire migrer tous les modes de paiements gouvernementaux vers des plateformes électroniques. La poursuite de la numérisation de l’économie du Rwanda devrait contribuer à la réalisation des objectifs d’inclusion financière fixés par le gouvernement. En outre, le Rwanda a pour objectif de généraliser à l’ensemble du pays le recours à des transactions commerciales et bancaires sous forme électronique, y compris dans les stations-service, aussi bien pour les commerçants que pour les clients.
« Nous accueillons le Rwanda en tant que plus récent membre de l’Alliance Better Than Cash et saluons le leadership et l’engagement dont fait preuve ce gouvernement dans le cadre de l’abandon des transactions en espèces », a ajouté le Dr Ruth Goodwin-Groen, directrice générale de l’Alliance Better Than Cash. « Bien que les possibilités de paiement numérique abondent, nous sommes conscients du fait que leur mise en place nécessite un effort considérable, au titre duquel nous sommes prêts à soutenir nos membres. La numérisation des paiements est réalisable dès lors qu’un gouvernement présente une vision claire, donne l’exemple et incite de manière adéquate le secteur privé à réaliser ce qu’il fait de mieux : innover, développer des infrastructures et créer des produits conçus pour s’imposer sur le marché. »
Administrée par le Fonds d’équipement des Nations unies, l’Alliance Better Than Cash est financée par la Fondation Bill & Melinda Gates, Citi, la Fondation Ford, MasterCard, Omidyar Network, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et Visa Inc.
Via African Media Agency (AMA) pour l’Alliance Better Than Cash.