Addis-Abeba, le 04 novembre 2014 (CEA) – Michael D. Higgins, Président de la République d’Irlande a invité, ce mercredi, les dirigeants africains, penseurs et activistes de la société civile à produire d’autres modèles de développement qui soient socialement, culturellement et moralement fondés.
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2 commentaires
Personne ne doute que les Africains de bon sens se sont rendus compte depuis bien longtemps, consciemment ou inconsciemment de cette necessité; nulla questio l’appelle du président Irlandais aux africains, qu’il soit bien venu,mais le probléme qui se pose est savoir identifier ces modéles en question.Je suis fermement convaincu qu’il y’a beaucoup d’africains qui sentent profondement cette neccessitè, qui est j’ose dire méme vitale. On ne peut ne pas dire merci au président Irlandais pour la suggestion, mais elle seule ne suffit pas il faut identifier les modèles et analyser leur faisabilité et en fin les hommes qui sont capables ou qui osent à les concrétiser sur le terrain, sans jamais craindre de faire les comptes avec qui a peur aux conséquences ou aux èffets positifs que ces modéles pourront produire sur le continent mais à son propre détriment.
L’Afrique est un continent riches de ressources humaines et matérielles malheureusement trés mal utilisèes.
Maìtre Tandia- Rome- Italie
Maître, vous ne pouvez mieux dire à la suite de la suggestion du président irlandais d’un modèle de développement inclusif « made in Africa ». Celle-ci est partagée et même suscitée par une part non négligeable des intellectuels africains mais aussi et surtout par toute cette grande masse de la population africaine qui en assez de la famine, des maladies, de l’analphabétisme, de la pauvreté, des guerres, conflits, coups d’Etat, de la corruption, de l’assistanat, bref de la misère.
L’Africain d’aujourd’hui aspire à un mieux être à la force de son intelligence, de sa capacité à dompter son environnement et de s’affranchir de tout complexe et de toute tutelle.
Regardez le modèle extraordinaire que nous offre le Burkina Faso à travers une prise de conscience historique et homérique de son peuple. Son ancien président, après une sévère réplique à Barak Obama, déclarait dans une interview à BBC et à Africa N°1 le 23 octobre dernier : « Vous ne verrez pas le Burkina aller se mêler de comment on organise la vie politique en France, aux USA. Ce que nous souhaitons, c’est la liberté d’organiser la vie politique de notre pays. On ne va pas se mêler des lois américaines, françaises et autres, nous Africains. Je comprends difficilement qu’on soit toujours prompt à nous dire où il faut aller, où il ne faut pas aller, qu’est-ce qu’il faut faire ».
Quelques jours plus tard, quand le peuple burkinabè a décidé de prendre son destin en main en le renversant, qui lui a montré le chemin à prendre pour sauver sa vie et le sauver ainsi de la furie de son peuple ? La France. Elle a participé à l’exfiltrer en mettant tous les moyens en œuvre. Le président français a admis lundi 3 novembre que la France avait fait en sorte que « l’évacuation de Blaise Compaoré puisse se faire sans drame ». Moralité: il ne faut jamais mordre la main qui te nourrit, ai-je rappelé dans mon billet sur le sujet sur Le Huffington Post le 27 octobre.
27 ans au pouvoir pour montrer après autant de fébrilité ! Voilà les « hommes forts » de l’Afrique du 21è siècle, sans compter tous ces autres dirigeants africains qui veulent arpenter dans le même sillage que l’ex-président burkinabè.
Quand la misère de ton peuple n’arrive pas t’inviter à plus de mansuétude à son égard, quand la sagesse n’arrive pas à t’enseigner en douceur et en toute discrétion, les circonstances finiront par le faire. Et cette fois-ci aux forceps et en plein jour.