« Nous insistons sur la nécessite d’une mutualisation du risque de crédit (notation financière) dans l’espace francophone entre les Etats en reconstruction, ceux qui ont des projets régionaux d’envergure en matière d’infrastructure et ceux qui ont les meilleures notes« , déclare Seydina Tandia de l’agence de notation Wara Finance, en marge du premier forum économique de la francophonie tenu à Dakar, début décembre, en marge du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Pour le directeur de Wara Finance, agence de notation basée à Abidjan, « cette mutualisation aboutirait concrètement à lever des sommes conséquentes sur les marchés financiers à faible taux – et j’insiste là-dessus- car la Tunisie a utilisé cette faculté avec le Japon et a pu émettre près d’Un milliard de dollars à 1.26%, alors que nos Etats francophones en transition émettent entre 6 et 8%. Ce n’est pas soutenable à long terme. Ces capitaux permettraient de financer des investissements« .
Reste à convaincre les pays bien notés à accepter de se porter garants à ceux qui ne sont pas bien notés. Pour M. Tandia, le mécanisme doit reposer sur du gagnant-gagnant: « la contrepartie pour les Etats industriels les mieux notés sera une « préférence francophone » dans l’attribution des marchés et le principe pour leurs entreprises de transférer les technologies, de de favoriser la sous traitance. Et nous pensons qu’à ce stade effectivement, il y a lieu de réfléchir d’abord sur la méthode, et même si nous devons être ambitieux, de se focaliser sur les 3 ou 4 réalisations structurantes permettant d’éclore tout le reste. Je fais confiance à la Nouvelle Secrétaire Générale et à son équipe pour y parvenir« .
Retrouver l’entretien complet dans Financial Afrik à paraître le 20 décembre.