Necotrans est au centre d’un débat houleux au sein de l’Assemblée nationale sénégalaise. Un groupe de députés dirigé par Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki souhaite auditionner le directeur général du Port autonome de Dakar, Dr Cheikh Kanté, sur les procédures d’attribution du terminal vraquier à la société française en novembre 2013. L’attribution de cette concession pour 25 ans continue, une année après les faits , de soulever des questions dans le milieu portuaire sénégalais. Autre sujet qui fâche, le processus de restructuration consécutif au désengagement de Necotrans de sa branche concession automobile (NECOTRANS Automobile & Equipements) spécialisée sur les marques françaises.
Les 200 employés de ladite société ont saisi le président Macky Sall par lettre ouverte dans laquelle ils exigent au moins le respect de leurs droits. Le dossier a été transmis à l’inspection du travail. Autant dire que l’année 2015 ne sera pas de tout repos pour Necotrans dans les eaux sénégalaises.
En plus du terminal vraquier à Dakar (Sénégal), Necotrans gère la logistique au port de Douala (90 pour cent du trafic des marchandises au Cameroun), et au port fluvial de Brazzaville (Congo). Par contre, le groupe a échoué dans la course à la gestion du terminal à conteneurs de Kribi revenu au groupe Bolloré.
En ce qui concerne les perspectives au Cameroun, les prochaines semaines seront décisives pour Necotrans toujours en lice dans la compétition pour la gestion du terminal polyvalent de Kribi face au philippin ICTSI et au franco-danois APMT (Maersk), tous préqualifiés .
Nommé PDG en 2013, le jeune Grégory Quérel, épaulé par le très françafricain Jean-Philippe Gouyet, a la lourde tâche de faire oublier son prédécesseur et fondateur du groupe, Richard Talbot, décédé en 2012. Une solution au casse-tête sénégalais jointe à un éventuel succès sur le port de Kribi rassureraient les actionnaires et les créanciers du groupe qui ont mobilisé 121 millions de dollars dont 48 supportés localement à Dakar par la BOAD, Ecobank et BOA.