Chaque année, environ 3 000 touristes viennent au Maroc pour la chasse.
Quand on parle de niches touristiques, on ne se limite pas au golf et aux croisières, il y a également le tourisme de chasse, appelé aussi tourisme cynégétique. Comme tout passionné, un touriste chasseur s’accompagne très souvent d’un budget conséquent. Cette niche s’avère donc être une manne séduisante pour le secteur touristique marocain. Elle génère déjà un chiffre d’affaires annuel estimé à 60 millions de dirhams (soit 6 millions d’euros) , entre les redevances et les recettes collectées par les hôteliers, guides, restaurateurs et autres activités liées à la chasse.
Chaque année, le Maroc accueille près de 3 000 touristes chasseurs, principalement venus de France, d’Espagne, d’Italie et du Royaume-Uni. Les touristes venus des pays du Golfe, dont les pays interdisent souvent de quitter le territoire avec leurs armes, ne pouvaient pas, jusqu’à très récemment, chasser au Maroc, du moins officiellement, faute de pouvoir louer un fusil.
Aujourd’hui, c’est possible. Un fusil se négocie autour de 500 dirhams la journée.
Les sociétés organisatrices de chasse touristique peuvent donc partir à la conquête de ces marchés friands de chasse. Agréées par le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), qui en est la tutelle, ces sociétés louent environ 627 000 hectares, répartis en 81 lots.
Cependant, sur les 34 sociétés agréées par le Haut commissariat, seulement une poignée est réellement active. L’augmentation du prix des redevances à l’hectare, passé de 4 à 15 dirhams en 2007, aurait eu raison des autres. La crise financière, les difficultés liées au transport aérien des armes et la qualité de l’offre touristique ont fait le reste d’après le Haut commissariat qui signale que le secteur connaît des difficultés depuis 4 saisons.