Après sa politique de l’autosuffisance en riz, le Sénégal veut atteindre aussi l’autosuffisance en oignons d’ici à 2016.
Pour arriver à cet objectif, plusieurs techniciens et acteurs agricoles réfléchissent, depuis hier, à Thiès, sur l’élaboration d’un plan d’actions pour le développement de la filière oignon local. L’ambition est d’arriver à une production de 350.000 tonnes, à l’horizon 2016, pour atteindre l’autosuffisance.
Les résultats enregistrés, ces dernières années dans la production de l’oignon ont été jugés très importants. De 90.000 tonnes en 2001, celle-ci est passée à 245.000 tonnes en 2014. Un rythme moyen de progression de l’ordre d’un peu plus de 7% par an qui place le Sénégal parmi les principaux pays consommateurs d’oignons au monde pour une valeur ajoutée de l’ordre de 43 milliards au prix grossiste.
Pourtant, on note une production insuffisante du fait d’une couverture des besoins nationaux pour 8 mois sur 12, d’un défaut d’étalement de la production (matériel végétal peu diversifié) et de l’insuffisance d’infrastructures de conservation et de stockage. Et ce, malgré l’accompagnement, en partie, de l’Etat à travers des engrais et le mécanisme de régulation du marché en vigueur depuis 1990 et formalisé en 2003.