Suite à plusieurs requêtes obtenues de la part de médias à la suite de son rapport sur le risque systémique que posent les banques panafricaines, et dans lequel le cas du groupe Ecobank Transnational Incorporated était particulièrement mentionné, le Fonds Monétaire International (FMI) a apporté des précisions sur la portée de ses arguments dans un communiqué publié le 6 février 2015.
« Le rapport contient des éléments de gouvernance au sein d’Ecobank qui font référence à la période 2013-2014 », a expliqué le FMI dans un communiqué, ajoutant que son staff serait désormais conscient de ce que le groupe présent dans plus de 30 pays, avait pris des mesures importantes et appropriées, pour répondre à ces situations et éviter des risques d’instabilité financière.
« Les dernières informations selon lesquelles Ecobank a renforcé son capital de son groupe et qu’il a annoncé une augmentation de son capital social pour se conformer aux exigences du régulateur nigérian , sont autant de nouvelles étapes vers la bonne direction », ajoute le communiqué du FMI.
Rappelons que dans le rapport dont il est question, le FMI indique que le groupe qui a son siège à Lomé au Togo, est l’une des banques panafricaines ayant réalisé une expansion rapide à travers le continent, mais que ce développement accéléré pose des problèmes graves, au regard de la mauvaise gouvernance dont souffre la banque, particulièrement sa filiale nigériane qui pèse plus de 40% du bilan.
«Avec sa stratégie d’expansion rapide, Ecobank prend une importance systémique alors que son système de supervision déficient représente une source importante de danger pour la stabilité financière du continent», a ajouté l’institution visiblement en retard d’une guerre sur l’information financière africaine.