Même si l’opération a déjà obtenu les autorisations de l’autorité de la concurrence en Europe et l’accord du gouvernement local, la fusion entre les filiales de Holcim et de Lafarge au Maroc ne pourra s’opérer qu’après celle des deux groupes, a fait savoir le conseil d’administration de Holcim Maroc, dans un communiqué publié sur la Bourse de Casablanca.
En attendant, l’entreprise résiste bien à une conjoncture marquée dans le royaume par le recul de la demande de ciments et les défis dans le secteur de l’immobilier. Ainsi Holcim Maroc S.A. a terminé l’exercice 2014 sur un résultat opérationnel de 925 millions de dirhams contre 798,1 millions de dirhams en 2013. Le résultat net lui pointe à 595,1 millions de dirhams, contre 447,36 millions de dirhams en 2013.
Rappelons que les résultats de 2013 ne sont pas retraités des impacts de la fusion des filiales Holcim Granulats et Holcim Bétons intervenue courant 2014, avec effet rétroactif au 1er janvier de l’année de référence. Les résultats désagrégés permettront donc de voir la performance réelle du secteur ciment.
En attendant, le conseil d’administration de l’entreprise proposera aux actionnaires que soit distribué un dividende de 121 dirhams. Même si le carnet d’ordre a été dominé le 26 février (au lendemain de l’annonce) par des intentions de vente, et que Holcim Maroc a perdu 0,86% de sa valeur boursière, le titre du cimentier continue d’être un des plus performants de la place financière de Casablanca.
Il a gagné jusqu’à 26% depuis le début de l’année, et cette progression atteint les 64%, lorsqu’on se situe à partir du premier janvier 2014. Les conditions de la fusion avec Lafarge seront un élément déterminant dans les décisions de nombreux petits investisseurs qui, au Maroc, sont de moins en moins confiants à l’endroit du marché financier, estimant que celui-ci ne garantit pas suffisamment leurs intérêts, lors de grands changements.