Selon un rapport de la Banque mondiale, le Rwanda perd annuellement 65 millions de dollars du fait des risques liés à la production agricole. «De 1995 à 2015, le pays a perdu 1,2 milliard de dollars soit environ 2,2% du revenu généré par la production agricole totale du Rwanda» rapporte la même source.
L’igname, la banane, la pomme de terre, la patate douce, les haricots, le maïs et le café, sont les cultures les plus touchés selon toujours la banque mondiale, tandis que le riz et le thé sont les moins affectées. Le café et le thé, qui représentent 20% des exportations totales du pays sont particulièrement vulnérables aux fluctuations de leurs cours sur le marché international.
«Même si le niveau de risques liés à la production agricole est plus bas au Rwanda que dans les pays voisins, il convient que le gouvernement s’attaque au problème afin de concrétiser ses efforts de transformation de l’agriculture» a déclaré Åsa Giertz, la spécialiste de la Banque mondiale ayant conduit cette étude. Un conseil qui a été bien reçu par les autorités qui ont rappelé leur engagement à faire passer le taux de croissance du secteur agricole de 5,8% à 8,5% d’ici 2018.
Sous la terminologie de « risques liés à la production agricole », les experts regroupent les variations défavorables du cours des produits agricoles ou des intrants, les chocs comme de mauvaises conditions climatiques ou les maladies. Il faut noter que certaines pratiques agricoles, notamment la dépendance à la pluviométrie augmentent l’ampleur de ces risques.