Le pays d’Ali Bongo importe 300 milliards de FCFA de produits agricoles et alimentaires. Un paradoxe que les autorités veulent briser.
Ainsi, le Plan national d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) vient voir le jour grâce à l’accompagnement d’institutions régionales et internationales comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad,) l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ou encore la Banque mondiale.
Le PNIASAN intervient dans un contexte que les officiels eux-mêmes décrivent comme peu reluisant. En effet, la contribution du secteur agricole au PIB gabonais est inférieure à 5% tandis que la facture des importations agroalimentaires du pays a franchi la barre des 300 milliards de francs Cfa.
C’est donc à cette agriculture qui souffre de divers maux allant de la faiblesse de la mécanisation et des rendements, à l’usage de techniques inadéquates que le PNIASAN doit encadrer pour une meilleure compétitivité.
Pour y parvenir, estime Luc Oyoubi, coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, «le PNASIAN doit permettre d’aboutir à un accroissement des investissements dans le secteur agricole qui présente, aujourd’hui, le plus grand potentiel en termes de croissance économique et de création d’emplois».
Une mission, dont la réalisation passe impérativement par un regain d’intérêt de la classe dirigeante pour un secteur agricole, trop souvent négligé.