Le volume global d’aide publique au développement (APD) est resté stable en 2014 mais les apports aux pays les plus pauvres ont enregistré un net recul, selon des données publiées le 7 avril par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Les apports nets d’APD des pays membres de l’OCDE regroupés dans le Comité d’aide au développement (CAD) ont atteint 135,2 milliards de dollars, à égalité avec le record déjà enregistré en 2013, selon un communiqué publié par l’organisation basée à Paris. Pour le secrétaire général de l’OCDE, il s’agit d’un «un signe encourageant, alors que les pays donateurs sortent à peine de la plus grave crise économique connue».
Mais l’aide accordée aux pays les moins avancés a reculé de 16% l’an passé, atteignant 25 milliards seulement. «Une grande partie de ce repli s’explique par le niveau exceptionnellement élevé de l’allégement de dette consenti au Myanmar (Birmanie) en 2013», explique l’OCDE.
Beaucoup de pays membres du CAD sont cependant bien loin des objectifs des Nations unies de consacrer 0,7 % de leur produit national brut à l’APD. L’an dernier, la France a de nouveau réduit son effort pour mobiliser seulement 0,36 % de son PNB. Parmi tous les pays du G7, seul le Royaume-Uni, avec 0,71 %, tient ses promesses. Les Etats-Unis et le Japon n’ont mobilisé que 0,19 % de leur PNB.
L’APD a diminué dans 15 pays membres du Comité d’aide au développement (CAD). L’Australie (-7,2%), le Canada (-10,7%), l’Espagne (-20,3%), le Japon (-15,3%), la Pologne (-8,3%) et le Portugal (-14,9%) affichent les replis les plus marqués.
Treize pays membres ont toutefois augmenté leur versement d’APD en 2014. Les plus fortes hausses sont observées en Allemagne (+12%), en Finlande (+12,5%), en Suède (+11%) et en Suisse (+9,2%).