La centrale thermique de la CIPREL, propriété du groupe français ERANOVE (ex Finagestion), premier producteur privé d’électricité en Afrique de l’ouest, mettra sur le réseau électrique ivoirien une production supplémentaire de 111 mégawatts d’ici la fin de l’année.
Cette nouvelle offre a la particularité d’utiliser l’innovation technologique du « cycle combiné ». Elle consiste, à partir d’une turbine à vapeur, à exploiter les rejets atmosphériques d’une turbine à gaz déjà installée avec pour effet de doubler la production de cette dernière sans consommation additionnelle de combustible.
Estimé à 165 milliards de francs CFA, le projet qui a démarré en août 2013, permet ainsi d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 500 000 tonnes de CO2 par an, ce qui constitue un véritable facteur de progrès et de lutte contre le réchauffement climatique, et optimise le coût de production d’énergie électrique grâce à une amélioration du rendement thermique.
La CIPREL, présente en Côte d’Ivoire depuis 1994, utilise le gaz naturel extrait au large des côtes ivoiriennes comme combustible pour ses turbines à gaz. L’électricité générée est vendue à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), autre filiale d’ERANOVE, concessionnaire du service public.
Au total ce sont 544 MW, soit le tiers de la production nationale actuelle évaluée à 1632 MW, que la CIPREL injecte dans le réseau électrique, en concurrence avec d’autres opérateurs privés tel Azito Energie et Aggreko. En plus de la production propre du concessionnaire tirée de l’exploitation de quatre barrages hydroélectriques.
La Côte d’Ivoire, à travers le projet d’interconnexion des réseaux électriques de la sous-région, se voit bien devenir le hub énergétique de la zone. La construction de la centrale thermique d’Abatta (330 MW financé par l’américain ContourGlobal pour 300 milliards de FCFA) et du barrage hydroélectrique de Soubré avec la Chine, le plus grand du pays (275 MW, 331 milliards FCFA) participent à cette ambition avec la perspective de produire 3 000 MW à l’horizon 2020.