Jean-Mermoz KONANDI, Abidjan
«Monsieur le président Kaberuka et cher grand frère, je peux vous rassurer que la banque est dans de bonnes mains. Votre héritage est dans de bonnes mains et je vais continuer à garder ce patrimoine que vous laissez» a déclaré le nouveau et huitième président de la BAD à la clôture des 50émes assemblées annuelles de l’institution.
Une adresse au président sortant à qui il a rendu un vibrant hommage. Ce dernier, avant de remettre le tablier en septembre, a tenu à rappeler ce qui, selon lui, devrait être l’une des principales priorités des cinq prochaines années : « Il n’y a pas suffisamment d’accent mis sur les infrastructures. Il nous faut combler le déficit d’investissements d’infrastructures (…) le gap est de 42 milliards de dollars », soit environ 21 000 milliards de francs CFA. Un appel qui sonne comme une injonction à celui qui a en a fait la première de ses « cinq priorités stratégiques ».
Le Nigérian qui a bénéficié notamment du soutien de pays membres non régionaux, en raison certes de son aura international – il fut élu « personnalité africaine de l’année » en 2013 par le prestigieux magazine américain Forbes en raison des succès enregistrés par le secteur agricole nigérian qu’il a dirigé en tant que ministre – mais surtout parce que, extérieur au « sérail » de l’institution, il est jugé plus apte à impulser un nouveau dynamisme à son fonctionnement.
Abidjan, qui a réussi le pari du retour définitive du siège de la banque panafricaine, accueille à nouveau celui qui en 2013 rêvait de faire « autant de millionnaires, voire de milliardaires que possible dans l`agriculture». « J’ai travaillé à l’époque à Bouaké en Côte d’Ivoire pendant plus de 4 ans, donc je reviens chez moi » s’est exclamé Akinwumi Adesina. Akwaba mister president.